Le premier semestre 2001 n'est pas un bon
cru pour Access Commerce. La compagnie de CRM toulousaine a vu son
chiffre d'affaire diminuer de 13 % sur cette période.
Les ventes de licence sont sur une pente glissante qui les a entraîné
25 % plus bas qu'en 2001, et l'entreprise ne doit son salut qu'à
la progression spectaculaire de son activité maintenance, qui
a cru de 25 %.
Marché déprimé
Comment expliquer ces mauvais résultats ? "C'est
une tendance générale sur le marché de la CRM.
Et nos concurrents font souvent pire : les ventes de licence
de Siebel ont chuté de 35 % sur la même période.
L'économie est dans une
période
de ralentissement global, et les budgets informatique ont souvent
été gelés ou décalés. Nous limitons
la casse grâce à l'activité maintenance, qui
est un excellent amortisseur" rapporte Thibault de Bouville,
Directeur Financier d'Access Commerce.
Quid de l'explosion de la bulle Internet ?
"Nous ne somme pas dépendants de l'Internet : 95 %
de nos clients sont des entreprises industrielles. Nous n'avons
compté qu'une start-up dans notre carnet client, et elle
nous a payé ! Par contre, il est vrai que nous avons
subi les effets de l'euphorie Internet indirectement. Entre 1999
et 2001, beaucoup d'éditeurs ont investi dans des solutions
de CRM. Nous avons dû dépenser des sommes considérables
pour pouvoir rester dans la course". Résultat ?
L'entreprise était bénéficiaire entre 1993
et 1999, elle est dans le rouge depuis lors.
Pertes
toujours importantes
Aujourd'hui, Acess Commerce renvendique 6,64 millions d'euros de
CA pour 2,08 millions de pertes. La direction a donc décidé
de prendre les choses en main : en 2001, un plan de restructuration
a permi de faire passer les effectifs de l'entreprise de 190 à
153 personnes, et d'économiser 1,3 millions d'euros chaque
semestre. Cette coupe qui n'a pas suffi à ramener le compteur
dans le vert puisque - lorsque l'on met de côté
les coûts de restructuration qui ont grevé le résultat
ce semestre - l'entreprise perd toujours plus d'un million
d'euros.
A quand la reprise ? "On sent
un frémissement sur le marché américain, mais
l'Europe pratique toujours l'attentisme. Le marché est là,
et nous espérons bien retrouver l'équilibre dés
la première embellie. C'est notre objectif numéro un".
[Nicolas Six, JDNet]