Du nouveau dans
la recherche d'informations localisées Par JDNet Solutions (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0302/030218_geoloc.shtml Lancer l'impression Mardi 18 février 2003
Oui mais voilà : la traque de l'information coûte cher aux sociétés de géolocalisation, auxquelles s'offrent trois solutions : dénicher les données à la main en contactant chaque commerçant, exploiter les bases de données existantes - celles du guide Michelin par exemple - ou lancer des robots à la recherche des informations sur Internet. Avec une efficacité relative dans ce troisième cas de figure. Deux initiatives permettent d'espérer que les choses vont changer, et que les acteurs de la géolocalisation trouveront plus facilement des informations sur Internet. Citons d'abord SmbMeta, une norme en cours d'élaboration qui permet aux PME de préciser dans leur page d'accueil (mais de manière invisible à l'internaute) : leur localisation, leurs horaires d'ouverture, et bien d'autres détails.
Problème : les solutions de SmbMeta et Metamend tablent sur un effort financier du commerçant. "A l'heure qu'il est, je ne suis pas convaincu que les commerçants soient prêts à investir, même si - en toute logique - ce serait à eux de payer. Les opérateurs télécoms n'ont pas beaucoup communiqué autour de la géolocalisation : les commerçants les connaissent peu ou prou. Nous avons donc dû choisir d'aller nous même à la pêche des informations, et de facturer le coût de cette recherche à l'utilisateur final" affirme Thierry Marigny, PDG de Cityneo, société spécialisée dans les services mobiles. Une réalité bien amère pour les moteurs de recherche : Fast (AllTheWeb) et Google travaillent sur la géolocalisation, mais ils ne peuvent pas facturer à leurs utilisateurs le prix d'une base de données qui couvrirait les commerçants du monde entier. Les deux moteurs de recherche gagneraient donc beaucoup si SmbMeta ou Metamend étaient opérationnels. L'huile de coude reste
imbattable Les services de géolocalisation les plus efficaces restent donc ceux qui fonctionnent à l'huile de coude, à l'image de Cityneo. Cette entreprise française pioche dans les bases de données de plusieurs partenaires - Nova, le Petit Futé, etc - et moissonne surtout des informations sur le terrain : "nous avons des équipes de phoning qui appellent chaque commerçant, récupèrent toute une série d'informations - dont les horaires d'ouverture - et génèrent des coordonnées spatiales". Un travail laborieux qui a permis à Cityneo de référencer les services et commerces de 50 grandes villes françaises. Avec exhaustivité ? "Oui pour les commerces stratégiques. L'expérience nous a prouvé que les clients appréciaient peu qu'une ville soit mal passée au crible. Mais nos référencements sont sélectifs : nous intégrons chaque pharmacie, mais nous n'intégrons pas chaque coiffeur".
L'information fournie par Cityneo est riche, mais elle est payante. L'entreprise a choisi de commercialiser son service à travers les réseaux de téléphonie mobile des trois opérateurs français : "Le mobile est le seul modèle économique rentable pour nos services". Quid d'Internet ? "Nous réfléchissons à une vraie présence sur Internet. Mais si nous y venons, ça ne sera pas pour gagner de l'argent, mais plutôt pour nous faire mieux connaître."
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