Recherche et développement: l'édifice se poursuit
Fondée en 1996, Arisem cible initialement les problématiques de veille sur Internet, en proposant notamment des agents de collecte Web couplés à un référentiel de données. Au fil des années, son offre s'étoffe de nouveaux modules visant à prendre en compte les enjeux relatifs à la gestion et l'organisation des connaissances ainsi qu'au travail collaboratif et à la gestion de projets entre experts. Une série d'applications qui s'articulent autour d'une technologie unique : un moteur de recherche sémantique (voir l'article). Son positionnement le conduit dès lors à placer Autonomy et Verity parmi ses principaux concurrents.

"Sortie début 2003, la nouvelle version de cette brique [Arisem Essential V3.4] combine fonctions de classement et indexation de concepts. Le tout adossé à une base XML ouverte sur des sources de contenus hétérogènes (systèmes de fichiers, entrepôts de données, etc.), commente Alain Garnier, co-fondateur et directeur technique d'Arisem. Ces mécanismes fournissent des possibilités de traitement nombreux : requêtes croisées (marché, produit et zones géographiques par exemple), activation de liens conceptuels entre documents, association des contenus à un projet (par le biais des meta-données), etc." Il ajoute : "le langage XML autorise également de nombreux modes de publication et d'intégration (Web Services, etc.)."

Plusieurs nouveaux grands clients
Arisem a récemment annoncé sa volonté de commercialiser son moteur de recherche selon une approche forfaitaire. Une offre qui devrait être disponible à partir du 15 juin. Pour une enveloppe de 50 000 euros, l'éditeur livre son produit mais également le déploie. Un service qui couvre la connexion aux sources, mais aussi la construction d'un plan de classement et d'un dictionnaire de concepts métier ainsi que l'intégration du dispositif à l'intranet du client. "Ce travail nous demandera entre 20 et 30 jours selon les contextes", estime Alain Garnier.

La grande force d'Arisem ? Elle résiderait, du point de vue de l'éditeur, dans sa capacité à conserver ses clients - parmi lesquels figurent quelque trente références assez prestigieuses (Total, Lafarge, Pernod Ricard, etc.). Un portefeuille qui a d'ailleurs été renforcé depuis le début de l'année, notamment par EDF et le MINEFI (Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie). Sans compter quelques clients en Belgique, en Allemagne et en Espagne. "Nous nous lançons depuis quelques mois dans une stratégie commerciale européenne", conclut sur ce point Alain Garnier.