Un système d'information se compose de nombreuses
briques. Dotées de caractéristiques différentes les unes des autres, elles
renvoient à des périmètres et des domaines très divers (RH, comptabilité,
production, etc.). Des éléments d'infrastructure (machine ou applicative)
aux applications bureautiques en passant par les logiciels métier, il est
parfois difficile de se repérer dans ce "magma" hétéroclite quand
aucun processus d'assistance n'est disponible.
En réponse à cette problématique, les solutions de
gestion de parc ont pour but de recenser l'ensemble des composantes du système
d'information, mais également de réaliser le suivi de l'affectation
et du cycle de vie de chacune d'elles - y compris sur le plan comptable.
Le déploiement de ce type de produit implique la mise en oeuvre d'une
méthodologie rigoureuse.
L'inventaire:
le point passage obligé
Tout projet visant à rationaliser
la gestion d'un parc informatique nécessite dans un premier temps
la réalisation d'un inventaire de l'existant. Dans la foulée de sa réorganisation,
suite à création de Vivendi Environnement, la compagnie Générale des Eaux
d'Ile de France s'est lancée dans un tel chantier (voir l'article).
L'objectif de cette opération ? Elle visait précisément à accomplir un
état des lieux de l'existant en vue de remettre à plat un environnement
technique des plus hétérogènes, notamment issu du regroupement de plusieurs
entités du groupe Générale des Eaux au sein de GIE régionaux.
"Cette tâche qui a été réalisée
manuellement a donné lieu à la définition d'un référentiel
de données, commente Alain Challant, responsable de la gestion
du parc informatique à la Générale des Eaux Ile de France. La base en
résultant a ensuite été chargée dans le produit
de gestion de parc retenu à cette occasion (à savoir :
Série 3 Enterprise de Pytheas)."
L'alimentation des données
Les mises à jour d'une base
de données ainsi définie peuvent s'effectuer ensuite de
façon automatique. Pour ce faire, les outils de gestion de parc
fournissent des fonctions de collecte de données techniques. Sur
ce point, il est également envisageable de faire appel à
des produits spécialisés, tels que Tivoli Inventory ou encore
Network Discovery. Ces offres présentent pour avantages d'apporter
des possibilités supplémentaires, la détection d'anomalies
liées à la sécurité des applications par exemple
(présence de correctifs, etc.).
Les dispositifs généralement proposés au sein d'un
système de gestion de parc sont nombreux. En vue de mettre en valeur
l'intérêt d'une telle plate-forme dans l'entreprise, il est
recommandé de procéder à leur activation de manière
itérative. Le module d'inventaire est généralement
considéré comme un bon point de départ. La gestion
des licences et la supervision du cycle de vie du SI peuvent venir dans
un deuxième temps. Et ceci avant de s'attaquer pour finir aux interfaces
destinées aux services d'assistance technique (help desk) et de
télédistribution. Des mécanismes qui ne sont d'ailleurs
pas toujours intégrés à ces offres.
L'intégration aux
systèmes comptables
Les acteurs impliqués par ces services
? La gestion de parc ne concerne pas seulement la Direction des systèmes
d'information. Elle intéresse également les départements administratifs,
en vue du calcul de la taxe professionnelle par exemple, ainsi que les
contrôleurs de gestion chargés de la comptabilité analytique de l'entreprise
et du calcul des immobilisations.
Afin de couvrir ces différentes facettes,
la solution doit pouvoir s'interfacer avec plusieurs systèmes, des applicatifs
de reporting et d'analyse décisionnelle ou encore des progiciels de gestion
et des logiciels de comptabilité. La richesse de la couche de connexion
proposée par les éditeurs se révèle importante pour relever cet enjeu.
[Antoine Crochet-Damais, JDNet]