Faut-il recentraliser
l'informatique ? Par Pierre Lombard (Directeur, Benchmark Group) Par JDNet Solutions (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0309/030909_chro_lombard.shtml Lancer l'impression
L'informatique a ses modes. L'une d'elles a consisté, à la fin des années 1980, à tenter d'éliminer tous les ordinateurs centraux. L''argument du coût était le plus souvent avancé : le prix d'achat d'un mainframe était devenu prohibitif comparé à ce qu'il fallait débourser pour obtenir la même puissance de calcul théorique sur des batteries de serveurs Unix ou de PC. Mais ce raisonnement économique, souvent simpliste, cachait en fait quelque chose de beaucoup moins rationnel : les systèmes centralisés appartenaient à un autre âge, l'informatique distribuée sur des serveurs représentait la voie de la flexibilité, de la proximité avec les utilisateurs, bref le progrès et l'avenir.
Pour que ces nouvelles organisations fonctionnent, le cabinet Mc Kinsey recommande la mise en place de responsables de services informatiques, sorte de consultants internes. Ils posséderont un bon bagage technique mais seront rompus à la gestion. En effet, leur rôle consistera à recueillir les demandes émanant des différents départements, à proposer des options et à fournir un tarif pour chacune d'elles. Ils évalueront également le coût de la qualité de service (par exemple, le fait qu'un serveur doit être opérationnel 95% du temps). Leur fonction sera particulièrement importante en période de prévision budgétaire : ils devront fournir à tous les responsables de départements des cotations précises pour que ces derniers s'engagent en toute connaissance de cause. Ce type d'organisation
donne une grande souplesse et beaucoup d'autonomie aux départements. En
contrepartie, ils doivent assumer totalement leurs choix. Le service informatique
ne sera là que pour gérer les achats de produits et de services auprès
des fournisseurs spécialisés (opérateurs, constructeurs, éditeurs de logiciels,
etc.) et pour fournir un support technique au niveau demandé. Cet engagement
sur la qualité de service informatique est primordial : c'est lui qui
désamorcera les vieilles querelles où l'on prétend que l'on est moins
bien servi que le voisin. Au delà de cet effet psychologique, l'entreprise
pourra vérifier que ce type d'organisation est générateur d'économies
: selon le cabinet Mc Kinsey, des réductions de coûts de 30% ont été constatées
sur la gestion des infrastructures informatiques. Tribune publiée par Pierre Lombard le 09/09/2003 Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster Copyrights et reproductions . Données personnelles Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier 92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE |
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