Jacky Montiel (GIE Celios / NTSys) : "Nous espérons devenir la puissance de services Open Source la plus importante en France"
Par JDNet Solutions (Benchmark Group)
URL : http://www.journaldunet.com/solutions/0402/040210_gie_celios.shtml
Lancer l'impression

Lundi 9 février 2004

En savoir plus
Trois sociétés lyonnaises (NTSys, Argonos et IIA) sont à l'origine du G.I.E. Celios (Groupement d'Intérêt Economique), destiné à développer un réseau de ressources et de compétences Open Source afin, notamment, de pouvoir répondre plus facilement aux appels d'offres des marchés publics. Mais derrière cette initiative se profile également un projet aux ambitions nationales clairement affichées. Jacky Montiel, P-DG de NTSys, nous en détaille les principales étapes.

JDNet Solutions. Quelles motivations ont mené à la création de ce G.I.E. Open Source ?

Jacky Montiel. C'est un projet qui démarre avec trois sociétés lyonnaises. Il est né au club logiciels libres de l'association Lyon-Info Cité, à l'initiative de NTSys. Le constat est qu'il y a de fortes pressions au niveau politique pour développer l'usage des logiciels libres dans les services publics mais que le fonctionnement des marchés publics ne rend pas éligibles les petites sociétés, alors qu'elles constituent de véritables cellules d'expertise du logiciel libre.

L'idée est donc de créer une structure dont la couverture sera nationale et qui permettra des regroupements ad hoc pour que cette éligibilité aux marchés publics soit possible. Elle apportera également de la crédibilité car aujourd'hui, lors des appels d'offres, on demande de nombreuses références et une existence d'au moins trois ans, avec des bilans positifs, ce qui est incompatible avec les réalités du marché. A travers le G.I.E., nous souhaitons apporter des assurances dans ce sens et répondre, par là même, à tous les critères.

Comment fonctionnera le G.I.E. concrètement ?
Le G.I.E. regroupe aujourd'hui une trentaine de personnes, plus les indépendants qui vont nous rejoindre. Les principes de fonctionnement sont très simples. Tout d'abord, nous insistons sur la flexibilité : il n'y a pas de règle d'exclusivité, chacun choisit s'il veut travailler seul ou avec le G.I.E..

Ensuite, le premier qui apporte un marché sur le réseau est prioritaire. Grâce à cette règle, une dynamique de groupe devrait se créer et au final, chacun s'y retrouvera. Bien entendu, les informations resterons confidentielles au sein du réseau, pour protéger ceux qui y déclarent des affaires. Le réseau sera organisé en cinq secteurs géographiques couvrant l'ensemble du territoire français

Nous disposerons également d'une unité de formation, l'Académie Open Source, pour former et assister les équipes en charge de projets de développements basés sur des composants Open Source.

Quelles sont vos ambitions ?
Nous espérons devenir la puissance de services Open Source la plus importante en France. Nous sommes ouverts à toutes les entreprises indépendantes, c'est-à-dire sans participation de groupes industriels dans leur capital. Nous allons nous positionner par rapport aux grandes sociétés de services qui ont plusieurs milliers de salariés et qui sous-traitent certains de leurs projets en imposant leurs règles.

Une autre dimension du groupement sera la possibilité de mettre à disposition des forces pour le développement de projets Open Source, dont le financement pourra être assuré par les partenaires publics et institutionnels et/ou par le groupement lui même, s'il en a les moyens.

En savoir plus
La logique de cette initiative est d'être plus fort en se réunissant, c'est d'ailleurs la pensée des logiciels libres, où chacun bénéficie du travail commun, en partageant (mais en partageant tout). Ce n'est pas la logique de l'éditeur unique. Notre logique est une logique de création de petites entreprises mais sans macro-structure. Il faut que les gens que nous allons essayer de fédérer dépassent le stade de l'indépendant s'ils veulent attaquer des contrats consistants.


Diplômé de l'Ecole Centrale de Lyon et d'un D.E.A. de mathématiques appliquées à l'Université de St Etienne, Jacky Montiel a commencé sa carrière en 1983 chez Dassault Electronique, en tant que chef de projet logiciel et système. Après un court passage chez ACERLI, il devient pendant deux ans chef de service responsable des développements logiciels à la Compagnie des Signaux Technologies Informatiques. De Mars 1998 à avril 1999, il est directeur technique NTIC au Centre Multimédia ERASME avant de devenir, à 40 ans, le dirigeant-fondateur de la société NTSys.
[Fabrice Deblock, JDNet]



Pour tout problème de consultation, écrivez au Webmaster
Copyrights et reproductions . Données personnelles
Copyright 2006 Benchmark Group - 69-71 avenue Pierre Grenier
92517 Boulogne Billancourt Cedex, FRANCE