Equant,
la filiale de France Télécom spécialisée
dans les services de réseaux auprès des
multinationales, a publié mardi matin ses résultats
2002. Il en ressort un chiffre d'affaires de 2,973 milliards
de dollars en baisse de 3 %. Cetta quasi-stabilité
cache d'importantes disparités : les activités
sur les ventes directes des services réseaux
ont progressé de 5,9 % (à 1,144 milliard
de dollars) tandis que les ventes indirectes ont plongé
de 10,1 % à 422,7 millions de dollars. Sur
le plan de l'exploitation, Equant s'en sort mieux avec
un Ebitda en positif à 192 millions de dollars
contre une perte de 9 millions en 2001.
Les
résultats financiers d'Equant (en millions
de dollars)
|
. |
2002
(réalisé)
|
2001
(pro
forma)
|
Chiffre
d'affaires |
2 973,1
|
3
064,8
|
Ebitda |
+192,0
|
-8,7
|
Perte
d'exploitation |
-383,9
|
-564,0
|
Perte
nette |
-589,7
|
-714,6
|
Impactée
par le retournement des marchés, la perte nette
ressort à 590 millions de dollars contre 715
millions l'année précédente. Cette
perte intègre 122 millions de dollars de charges
exceptionnelles et 155 millions de dépréciation de la
survaleur. Equant a réévalué la valeur comptable de
tous ses investissements pour rapporter, au 31 décembre
dernier, le goodwill qui leur est lié à zéro.
Le
vaste chantier de restructuration, initié avec
la fusion Equant-Global One (structure rachetée par
France Télécom à Sprint et Deutsche Telekom), s'est
soldé l'année dernière par un investissement
à hauteur de 193 millions de dollars. Sur cette
somme, France Télécom prendra en charge 94 millions
de dollars auxquels s'ajoutent, sur le dernier exercice,
141 millions de recettes en provenance de l'opérateur
historique français.
Malgré
la récupération de 64 contrats issus de
feu WorldCom (d'une valeur de 160 millions de dollars),
la restructuration d'Equant, qui a abouti à une
réduction de l'effectif de 15 % en 2002,
devrait se poursuivre cette année. "Nous
prévoyons de continuer à réduire nos coûts, indique
dans un communiqué Didier Delepine, PDG d'Equant.
Ces réductions nous aideront à augmenter de façon substantielle
notre Ebitda en 2003. Nous suivons attentivement la
gestion de notre trésorerie, ce qui devrait nous permettre
de conserver notre capacité d'autofinancement libre
positive et de rester à l'écart de besoins financiers
au cours de cette période."
Equant
fait donc le pari de l'indépendance financière.
Une stratégie, on peut l'imaginer, suggérée
par sa maison-mère qui doit affronter sa propre
dette de près de 70 milliards d'euros. Au 31
décembre, la trésorerie de la filiale s'élevait à 444
millions de dollars, en progression de 71 millions.
Hier soir, à la clôture des marchés
parisiens, Equant a enregistré un recul de -5,00 %.
Au même moment, à New York, le titre baissait
de -2,97 %.
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