Lagardère
SCA a enregistré une perte part du groupe de 291 millions
d'euros en 2002, contre + 616 millions d'euros sur l'exercice
2001. Son résultat d'exploitation part du groupe a été
de 440 millions d'euros, soit une baisse de 14,4% par
rapport à 2001 (514 millions). Le pôle communication
du groupe, Lagardère Media, a réalisé un résultat d'exploitation
de 385 millions d'euros. Quant à la contribution du
groupe de défense EADS, dont Lagardère détient 15%,
au résultat d'exploitation, elle s'est élevée à 63 millions
d'euros (contre 104 millions en 2001).
Le
chiffre d'affaires de Lagardère Média (8,095 milliard
d'euros) a progressé de 7,8%. Le groupe a révélé que
le résultat d'exploitation de la branche Livres avait
progressé de 40%, celui de Hachette Distribution Services
de 9%, mais celui de Hachette Filipacchi Médias a reculé
de 5%. il est moins précis sur les résultats de Lagardère
Active (radio, audiovisuel). La branche "poursuit son
redressement" et "améliore significativement sa profitabilité".
Enfin, il indique que les pertes de Lagardère Active
Broadband (activités numériques hors radio et télévision)
"ont été à nouveau fortement réduites".
Le
groupe a dû déprécier plusieurs actifs, et en particulier
sa participation dans l'allemand T-Online, acquise en
février 2000 au moment de la vente de Club-Internet
à la filiale de Deutsche Telekom. Cette dépréciation
atteint 278 millions d'euros (en complément d'un montant
de 157 millions comptabilisé en 2001). Négociée
par Arnaud Lagardère, la vente de Club-Internet a pourtant
été souvent qualifiée de sortie
opportune de la nouvelle économie avant l'éclatement
de la bulle internet.
Aujourd'hui,
Lagardère détient 5,69% de T-Online, ce qui en fait
le deuxième actionnaire du leader européen de la fourniture
d'accès, loin cependant derrière Deutsche Telekom (71,9%).
Le groupe indique dans son communiqué "qu'il est désormais
acquis que ces titres ne seront pas vendus avant fin
avril 2003, date à laquelle le groupe pourra bénéficier
du taux réduit d'imposition" sur les plus-values (passage
du taux courant de 36,43% au taux taux réduit sur les
plus-valeurs à long terme de 20,2%. A l'époque
de la vente de Club-Internet, Arnaud Lagardère,
alors président de Lagardère Média,
avait estimé que l'opération était "financièrement
un deal extraordinaire".
Les
résultats ont été présentés lundi par Arnaud Lagardère,
désormais co-gérant du groupe, trois jours après
l'annonce du décés de son père Jean-Luc Lagardère, le
fondateur de l'entreprise. Arnaud Lagardère a réaffirmé
son attachement aux deux métiers du groupe. Excluant
toute sortie immédiate d'EADS, il n'a cependant pas
fermé toutes les portes ("Il n'est pas question d'avoir
quelque ambiguïté que ce soit jusqu'au lancement de
l'A380", a-t-il affirmé). Les médias, eux, restent
"une priorité", et le groupe va "continuer
à entreprendre en investissant dans les activités
numériques".
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