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Quand Chirac reçoit la crème
de la high-tech française Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0111/011128elysee.shtml Mercredi 28 novembre 2001
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"En pleine forme". "Toujours dynamique". "Accusant le coup". "Fatigué". Malgré un parterre d'invités issus des technologies, ce n'est pas à la Nouvelle économie que faisaient référence lundi soir, ces qualificatifs variés. Mais bien au chef de l'Etat, Jacques Chirac qui recevait à l'Elysée, des mains de Sylvain Forrestier, le dernier livre blanc de l'association Croissance Plus. Et en période pré-électorale, le discours du chef de l'Etat n'a guère surpris. Par petite touches, il a ainsi stigmatisé pêle-mêle le "poids des 35 heures", l'"environnement réglementaire et lourd pour les entreprises" ou "la fiscalité personnelle et celle de l'outil de travail".
Tout le monde se renvoie donc la balle et seul Christophe Chausson, le président de Chausson Finance, tempère un peu ce pessimisme en tressant une couronne de lauriers à quelques unes des start-up qu'il conseille. "Evidemment, personne ne fera 100 millions de francs de chiffre d'affaires comme c'était prévu l'an dernier. Mais une société comme Notrefamille.com avance et fera tout de même un chiffre d'affaires qui permettra d'être à l'équilibre." Pascal Lorne, le PDG d'Ismap, qui a frôlé le dépôt de bilan avant l'arrivée d'un investisseur providentiel, opine du chef : "On n'embauche pas mais on ne licencie plus". Pour oublier ces difficultés financières du moment, le remède de certains était en tout cas tout trouvé. Il consistait à aller, comme un enfant devant le père-noël, serrer la main au chef de l'Etat. "C'est plus facile que de présenter son business plan à un investisseur et en plus ça fait des souvenirs", souriait un entrepreneur. Alignés sagement, une centaine d'invités ont attendu, près d'une heure pour pouvoir approcher "le Président". Car Jacques Chirac n'expédie pas sa poignée de main, il prend son temps, glisse un mot à l'oreille, se redresse, et part le plus souvent dans un éclat de rire. D'autant que, selon certains, il a visiblement fait des efforts de compréhension des nouvelles technologies depuis ses premières incursions. Le temps "du mulot", qui a fait la joie des Guignols, semble révolu, même si des lacunes subsistent. Un participant s'en amuse même et y voit une lueur d'espoir. "On dit que c'est mort mais même le président prononce le mot Internet désormais. Ce n'est donc pas si désespéré que cela." [Jérôme Batteau, JDNet] |