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Quand Chirac reçoit la crème de la high-tech française
A l'occasion de la remise du Livre blanc de Croissance Plus sur le financement de l'innovation, le président a réconforté un secteur en proie au doute. --> (Mercredi 28 novembre 2001)
         
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"En pleine forme". "Toujours dynamique". "Accusant le coup". "Fatigué". Malgré un parterre d'invités issus des technologies, ce n'est pas à la Nouvelle économie que faisaient référence lundi soir, ces qualificatifs variés. Mais bien au chef de l'Etat, Jacques Chirac qui recevait à l'Elysée, des mains de Sylvain Forrestier, le dernier livre blanc de l'association Croissance Plus. Et en période pré-électorale, le discours du chef de l'Etat n'a guère surpris. Par petite touches, il a ainsi stigmatisé pêle-mêle le "poids des 35 heures", l'"environnement réglementaire et lourd pour les entreprises" ou "la fiscalité personnelle et celle de l'outil de travail".

Mais le souci actuel des "techies" français ne réside pas vraiment dans ces problèmes domestiques. "On souffre surtout de l'environnement économique mondial en ce moment, c'est peu de le dire", confiait ainsi, les lèvres serrés, un intermédiaire financier. A l'image de Nicolas Gaume, le président de Kalisto, obligé de raconter pour la énième fois son montage financier pour sauver sa société de la faillite. Autre enseignement : la start-up internet n'a plus vraiment la cote. Thomas Legrain, PDG du fonds d'amorçage Coach Invest, avoue ainsi n'avoir plus que deux projets purement Internet en portefeuille. "Le reste concerne de l'économie traditionnelle, comme notre dernier investissement en date, une société de climatisation." Même écho chez ce business angel, qui trouve désormais trop coûteuse la technologie. "C'est le casino en ce moment et en plus il faut beaucoup d'argent pour rentrer. On préfère laisser cela aux fonds de capital-risque, c'est leur métier."

Tout le monde se renvoie donc la balle et seul Christophe Chausson, le président de Chausson Finance, tempère un peu ce pessimisme en tressant une couronne de lauriers à quelques unes des start-up qu'il conseille. "Evidemment, personne ne fera 100 millions de francs de chiffre d'affaires comme c'était prévu l'an dernier. Mais une société comme Notrefamille.com avance et fera tout de même un chiffre d'affaires qui permettra d'être à l'équilibre." Pascal Lorne, le PDG d'Ismap, qui a frôlé le dépôt de bilan avant l'arrivée d'un investisseur providentiel, opine du chef : "On n'embauche pas mais on ne licencie plus".

Pour oublier ces difficultés financières du moment, le remède de certains était en tout cas tout trouvé. Il consistait à aller, comme un enfant devant le père-noël, serrer la main au chef de l'Etat. "C'est plus facile que de présenter son business plan à un investisseur et en plus ça fait des souvenirs", souriait un entrepreneur. Alignés sagement, une centaine d'invités ont attendu, près d'une heure pour pouvoir approcher "le Président". Car Jacques Chirac n'expédie pas sa poignée de main, il prend son temps, glisse un mot à l'oreille, se redresse, et part le plus souvent dans un éclat de rire. D'autant que, selon certains, il a visiblement fait des efforts de compréhension des nouvelles technologies depuis ses premières incursions. Le temps "du mulot", qui a fait la joie des Guignols, semble révolu, même si des lacunes subsistent. Un participant s'en amuse même et y voit une lueur d'espoir. "On dit que c'est mort mais même le président prononce le mot Internet désormais. Ce n'est donc pas si désespéré que cela."

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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