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MovieSystem s'offre NetCiné.com
et Yamakasi Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0112/011218moviesystem.shtml Mardi 18 décembre 2001
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Début décembre, le distributeur
de films vidéo à la demande MovieSystem a racheté
la société NTI, la start-up qui exploite le service de vidéo
à la demande sur Internet NetCiné.com. "Avec cette
opération, nous avons dorénavant une équipe complète
en interne spécialisée dans le streaming, explique Maxime
Japy, PDG de MovieSystem qui ne souhaite pas communiquer sur le montant
du rachat. Mais cette acquisition ne change pas en profondeur notre modèle
: nous voulons toujours travailler sur les infrastructures des opérateurs
diffuseurs." Pour MovieSystem, l'objectif principal reste donc l'intégration
de services de vidéo à la demande à la couleur des
portails clients. L'un des premiers grands clients à avoir signé
ce type de prestation est le câblo-opérateur Noos qui proposera
mi-janvier un service de vidéo à la demande sur son portail.
Depuis le 5 décembre, NetCiné.com propose ainsi la bande-annonce de Yamakasi, les samourais des temps modernes. Le film produit par Luc Besson sera proposé en vidéo à la demande prochainement. Yamakasi a pu être intégré dans le catalogue après la signature d'un accord exclusif de distribution avec Europa Corp. (société de production de Luc Besson) et avec le groupe audiovisuel Pathé (lire l'article JDNet du 30/07/01). Or l'arrivée de Yamakasi sur Internet pose justement la question de la chronologie des médias : où l'autorisation de la vidéo à la demande intervient-elle dans l'enchaînement location-vente-pay per view-télévision ? Une question en cours de négociation actuellement dans le secteur. "Logiquement, le service de la vidéo on demand, donc à la carte, devrait être intégré entre la sortie vidéo et le pay per view, c'est-à-dire le paiement à la séance, estime Maxime Japy. La chronologie des médias a toujours respecté certains schémas : de la diffusion la plus chère -le cinéma- à la moins chère -la télévision-, des services personnalisés vers une orientation plus mass média." Autre sujet de réflexion : le choix
du mode de diffusion des films, à savoir en streaming ou en téléchargement.
Sur ce point, la position de MovieSystem reste ouverte en fonction des
besoins du client portail. "Le téléchargement, qui
est perçu comme un acte d'achat, pourrait davantage intéresser
des portails e-commerce". Pour se préparer à ses problèmes
de gestion technique, la société travaille avec Microsoft
sur les questions de Digital right management (DRM).
En 2001, MovieSystem a réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions de francs et compte un effectif d'une quinzaine de personnes. Actuellement, la société tire la majeure partie de ses revenus de ses activités de distributeur de cassettes VHS, en attendant que le marché de la video on demand trouve réellement ses marques en France et en Europe. La société surveille naturellement l'évolution de ce domaine du côté des Etats-Unis et notamment les projets liés aux studios cinématographiques américains initiés cet été. Mais d'autres conditions sont aujourd'hui nécessaires pour l'épanouissement de ce type de services en France et notamment un pourcentage plus important d'internautes connectés en haut débit. [Philippe Guerrier, JDNet] |