Quand Le Nouvel
Obs et Le Monde se rencontrent en ligne Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0302/030214nouvelobs.shtml Lancer l'impression Vendredi 14 février 2003
Le partenariat stratégique annoncé fin 2002 entre Le Monde et Le Nouvel Obs, qui prend la forme d'une participation croisée entre les deux groupes de presse, se ressent de plus en plus sur Internet. Et tout d'abord sur le plan éditorial : LeMonde.fr accueille une nouvelle chaîne automobile qui re-route sur LeQuotidienAuto.com, un site exploité par Le Nouvel Obs. En contrepartie, la barre de menu principale de la page d'accueil du NouvelObs.com dispose d'une nouvelle entrée "Education" qui re-route, elle, sur la partie thématique du Monde.fr.
L'équipe éditoriale du Journal
Permanent, qui comprend huit personnes, est pilotée par le rédacteur
en chef Patrick Fiole. En tout, une quinzaine de collaborateurs du groupe
gravite autour des sites éditoriaux. Le Journal Permanent est accompagné
d'un enrichissement éditorial en provenance des magazines "papier"
du groupe (Nouvel Obs, Sciences et Avenir, Challenges) et de ses suppléments
(ParisObs.com, TéléObs.com). Aujourd'hui, par souci de "cohésion",
les activités en ligne ont été r"intégrées
dans la maison-mère. Auparavant, elles étaient exploitées
à travers une filiale propre (Id Obs).
L'univers communautaire du Nouvel Obs s'est enrichi
fin janvier d'un site de rencontre, ObsRencontre.com, réalisé
par Rapp Digital (ex-Tribal DDB). "L'objectif avec ce nouveau site
est de favoriser les couplages Internet-papier sur les e petites annonces",
explique Christina Sourieau, directrice des éditions électroniques
du Nouvel Obs. L'inscription à ce service de rencontre en ligne
est gratuite. L'internaute est invité par la suite à passer
dans une zone "privilège", exploitée via des formules
d'abonnement. D'autres espaces tirent leur épingle du jeu en terme de trafic, comme la partie "automobiles", réalisée à partir d'articles extraits de l'hebdomadaire papier et du site LeQuotidienAuto.com. En attendant que d'autres sites thématiques, comme AbsoluFéminin.com, montent en puissance. Sur l'ensemble de ses sites, Le Nouvel Obs dispose
d'une base de données qui comprend entre 35 000 et 40 000
inscrits aux différentes newsletters. Pour dynamiser son trafic
Internet, le Nouvels Obs a lancé au cours du second semestre 2002
une vague de concours dotés d'automobiles de rêve (Mazda,
Roadster MG). L'objectif de ces animations était, d'une part, de
développer la notoriété du Journal Permanent et de
collecter, d'autre part, les profils des internautes fidèles au
support. Une base qui pourrait se révéler utile pour des
opérations marketing ultérieures. Mais, à l'instar
du groupe L'Express-L'Expansion, l'équipe Internet du Nouvel Obs
se montre peu encline à ouvrir sa base de données pour des
opérations de permission marketing. Le modèle économique Internet du groupe reste toujours orienté vers la publicité en ligne et les partenariats, qui représentent 70 % du chiffre d'affaires généré. D'autres grandes lignes se partagent les 30 % du chiffre d'affaires restants. Parmi elles, les abonnements "papier" générés en ligne. Sur 2002, l'équipe Internet a recensé entre 800 et 1 000 nouveaux abonnements par mois aux magazines "papier" via les modules dédiés sur les sites du Nouvel Obs. Autre source de revenus : l'activité de revente de contenu, encore naissante. Dans ce domaine, le groupe a signé un accord de diffusion sur le contenu automobile avec la filiale Internet de Swiss Telecom. Pour étoffer les sources de revenus, les archives en ligne devraient passer dans le courant de l'année en modèle payant. Une évolution dont les contours d'exploitation restent encore à définir. Les internautes devraient pouvoir rechercher et acheter des articles tirés des trois principaux supports (Nouvel Obs, Challenges et Science et Avenir) et qui ont été publiés au cours des sept dernières années. Le groupe média a acquis également
une expérience dans le domaine du commerce électronique
avec l'exploitation du site marchand Lobjetdumois.com, en lien avec le
cataloguepapier éponyme diffusé à six millions d'exemplaires.
Sur cette activité de vente à distance, le canal Internet
a permis de générer l'année dernière un chiffre
d'affaires "d'environ 300 000 euros" et d'attirer 10 000
nouveaux clients.
Le Nouvel Obs ne souhaite pas communiquer sur
le chiffre d'affaires global généré à partir
de ses activités Internet. Le groupe reste également discret
sur l'enveloppe financière dédiée à ses activités
online. Seul indice : pour 2003, la tendance serait plutôt
à la baisse. Mais, sauf dégradation conjoncturelle importante,
les activités Internet du groupe devraient parvenir à l'équilibre
à la fin de l'année. |
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