Jeux vidéo : des
pistes pour développer le secteur en France Par le Journal du Net (Benchmark Group) URL : http://www.journaldunet.com/0401/040128jeuxvideo.shtml Lancer l'impression Mercredi 28 janvier 2004
Des problématiques sectorielles spécifiques sont abordées comme la "taxe" que les fabricants de consoles mettent sur le dos des éditeurs de jeux vidéos en guise de participation au coût de de fabrication des jeux sur consoles. Il s'agit d'une avance de trois mois environ correspondant à 10 euros par unité de jeu mise en place. Un système qui "pose des problèmes de trésorerie redoutables aux éditeurs", assure l'auteur du rapport. Là encore, une proposition très concrète est avancée : il faudrait favoriser le financement de ce coût de fabrication, par exemple par le biais d'une garantie des prêts par l'Institut pour le Financement du Cinéma et des Industries Culturelles (Ifcic). Le dernier volet de proposition concerne la gestion des ressources humaines. Selon Fabrice Fries, le secteur des jeux vidéo devrait développer l'approche "contrats de projet". "En bonne part en raison d'une souplesse plus grande de la réglementation du travail, les effectifs des studios en Grande-Bretagne sont près de quatre fois supérieurs à ceux des studios français. Le jeu vidéo semble un terreau idéal pour une application éventuelle des contrats de projet, ces contrats d'une durée minimale de trois ans s'interrompant à l'achèvement d'un projet précis", résume l'auteur. Une piste de réflexion sectorielle reliée à l'actualité politique sur la réforme du Code du Travail : le gouvernement Raffarin réfléchit sur la manière d'étendre les durées des contrats CDD au-delà de 24 mois pour des salariés qualifiés. D'un point de vue budgétaire, Fabrice Fries assure que ses propositions "ne conduisent naturellement pas à une mise sous perfusion du secteur puisque le jeu vidéo est aujourd'hui soutenu à hauteur d'environ 8 millions d'euros et que les mesures proposées représenteraient une dépense fiscale de l'ordre de 20 millions d'euros." Dans son rapport, le conseiller d'Etat souligne les faiblesses du secteur des jeux vidéo : cycles technologiques très courts, envolée des coûts sur fonds de manque de soutien des banques pour renouveler les lignes de crédits, éclatement de la bulle Internet qui a fait sombrer des acteurs issus de la nouvelle économie (comme Calisto) et entraîné des vagues de suppressions de milliers de postes. Les effectifs ont fondu de plus de la moitié en deux ans et on ne recense plus qu'un petit millier d'emplois dans la création dans l'hexagone.
[Rédaction, JDNet] |
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