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Plus de 23 000 espèces recensées mais pourtant, nous ignorons la majeure partie du monde des poissons. Grâce aux progrès technologiques, les poissons des grandes profondeurs se font de plus en plus connaître.

Les mers et océans recouvrent plus de 70 % de la surface de notre planète, il est donc logique qu'ils renferment un nombre considérable d'espèces, notamment de poissons. Aujourd'hui, il y a un peu plus de 23 000 espèces recensées. Le nombre d'espèces connues peut paraître important mais, comparé à la diversité estimée, il est assez faible. Peu à peu, et en fonction des innovations technologiques qui permettent d'explorer des profondeurs plus importantes, nous apprenons à découvrir des nouveaux venus qui diffèrent énormément de leurs congénères au niveau de leurs morphologies.

Rien n'est plus différent d'un poisson qu'un autre poisson. Photo © DR

Seulement 5 % des océans ont été étudiés

La répartition des poissons est liée à des facteurs écologiques et géographiques. Les espèces présentes dans les eaux océaniques tropicales ne vont, bien évidemment, pas coloniser nos rivières. Souvent inféodés à un milieu donné, exceptées certaines espèces de poissons migrateurs comme les saumons, nous ne connaissons que les poissons des milieux que nous avons parcourus et étudiés.

Bien que, une fois encore, même dans ces milieux nos connaissances sont partielles, nous avons une bonne vision globale de la biodiversité présente dans nos océans, dont seuls 5 % ont été étudiés.
Mais quelles espèces abritent les grandes profondeurs ?

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Le poisson lanterne vit dans des eaux où l'obscurité règne. Forcé de produire sa propre lumière, il est armé d'une lanterne dont il peut modifier l'intensité et la faire clignoter. Photo © IFREMER / P. BRIAND

Les poissons abyssaux

On a longtemps pensé qu'il n'y avait aucune vie animale dans les abysses. Mais pourquoi ? En raison de l'absence du phytoplancton au-delà des 200 mètres de profondeur. Cette plante est la base de toute la chaîne alimentaire, elle nécessite de la lumière pour pouvoir réaliser sa photosynthèse. A un certain niveau, la lumière n'est plus suffisante pour qu'il se développe. Mais son absence ne signifie pas aucune vie animale. Au contraire une faune toute particulière a réussi à s'adapter dans ces environnements hostiles.

A environ 1000 mètres de profondeur, l'obscurité n'est pas totale, il y a encore un peu de lumière qui y parvient pour former une sorte de crépuscule permanent. Mollusques, crustacés et poissons fantastiques ou monstrueux se côtoient. Tous les poissons possèdent des yeux démesurément grands pour pallier le manque de lumière et des dents immenses, très aiguisées. Au delà des 4000 mètres, les poissons sont exceptionnellement grands. Certains grenadiers peuvent même atteindre les 4 mètres, et quelques individus, comme le poisson lanterne, produisent leur propre lumière. Ce phénomène est appelé la bioluminescence.

Aucune de ces créatures fascinantes n'a survécu à sa capture, mais le choc environnemental est tel entre les abysses et la surface que cela n'a trop rien d'étonnant.

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