SAS
fait de la montée en charge son cheval de bataille
L'éditeur de solutions de business intelligence entend renforcer les performances de son serveur OLAP et doter les utilisateurs finaux de rapports Web dynamiques. (Mardi 6 mai 2003)
Spécialiste des référentiels
analytiques aux côtés d'Oracle et de Teradata,
SAS dévoile aujourd'hui les détails d'une
nouvelle version de sa suite de solutions. Présentée
comme une mise à jour majeure, SAS 9.1 qui succède
à l'édition 8.2 aurait donné lieu
à une refonte complète du serveur de la
plate-forme du même nom, avec à la clef la
nécessité de répondre à des
montées en charge importantes.
Rappelons que SAS articule son offre autour d'une base
de données. Capable de supporter à la fois
des structures relationnelles et OLAP (OnLine Analytical
Processing), elle est dessinée pour développer
des fonctions d'analyse prédictive ainsi que multidimensionnelle.
Entendez par là des calculs intégrant plusieurs
axes (catégories de client, zones géographiques,
types de produits, etc.), en vue par exemple de suivre
l'évolution d'un marché particulier.
A la manière de ces grands concurrents, l'éditeur
propose en outre une brique d'extraction, de transfert
et de chargement de données ou ETL (SAS ETL Studio).
Et, plus original, une application de gestion de la qualité
des données (SAS Data Quality).
Une
performance accrue "Nos serveurs de
bases de données relationnelles (SQL) et OLAP ont été
entièrement réécris, note Marcel Lemahieu, responsable
marketing chez SAS France. Le but était principalement
de renforcer les capacités de montée en charge."
Principaux ajouts sur ce terrain: un mécanisme
de stockage des référentiels en mémoire
vive ainsi que le support du multithread - en vue
d'assurer, en parallèle, la réalisation de plusieurs
tâches, telles que le calcul d'indicateurs, l'exécution
de requêtes ou encore la publication de rapports.
A la manière de la politique produit dévoilée
récemment par Business Objects (voir l'article),
SAS entend avant tout répondre aux problématiques
de déploiement à grande échelle.
"Sur un serveur multi-processeur, SAS 9.1 gère
jusqu'à 1000 utilisateurs simultanés dont 200 accès
concurrents [NDLR ou manipulant une même cellule
OLAP] sans excéder une seconde de temps de
réponse", affirme Marcel Lemahieu.
Les
fonctions Web en ligne de mire SAS ne s'arrête
pas là. Avec cette édition, l'éditeur
complète également sa technologie de création
de rapports, jusqu'alors limitée à l'environnement
Windows, d'une brique fonctionnelle en mode Web. Le développement
de ce module proposant un processus de génération
graphique aurait fait intervenir une équipe d'ergonomes,
avec comme principale mission de mettre son utilisation
à la portée d'analystes métier.
"A cela s'ajoute dès
lors la possibilité d'exploiter Excel comme application
cliente", indique t-on chez SAS. Cette méthode
qui s'appuie sur les Web Services disponibles au sein
de la suite de Microsoft permettrait de créer des
indicateurs directement depuis le tableur, mais également
de les exécuter.
Les évolutions à venir ? Ciblant pour
l'heure les secteurs de la finance et des télécommunications,
la gamme d'outils de reporting verticaux de SAS devrait
s'étendre prochainement à celui de la distribution
(retail). L'éditeur prévoit également
d'optimiser l'intégration de ses indicateurs prépackagés
(CRM, RH, etc.). Sans doute une façon de répondre
aux enjeux de suivi des processus opérationnels
- à la manière de webMethods et d'Informatica
(voir l'article).