Du client/serveur au "full Web"
"Jusqu'ici, la plupart des clients exploitaient nos applications de reporting par département (vente, marketing, etc.) le plus souvent via des accès client/serveur, reconnaît d'emblée Jean-Pierre Brulard, directeur général des opérations France de Business Objects. Il ajoute: cette situation est amenée à évoluer avec la montée en puissance des projets de portails horizontaux. Enterprise 6.0 a notamment pour but de faire face à cet enjeu."

Il est vrai que Business Objects proposait déjà des accès au format HTML. Les fonctions de publication de rapports qu'ils avançaient jusqu'ici demeuraient néanmoins assez limitées. Avec Enterprise 6.0, l'ensemble des possibilités offertes en client/serveur le seraient désormais en mode Web. C'est en tous cas ce qu'affirment les responsables de BO. On attend de voir... Autre élément évoqué: la mise au point d'une architecture n-tiers optimisée pour faire face à de fortes montées en charge ainsi que la définition d'une méthode de dimensionnement serveur au regard des utilisations envisagées (degré de complexité des rapports,...).

L'accompagnement de ce mouvement de décloisonnement n'épargne pas la dimension fonctionnelle de l'outil : un module optionnel supplémentaire apparaît notamment en vue de faciliter la consolidation des indicateurs verticaux (CRM, ressources humaines, comptabilité, etc.) au sein de tableaux de suivi opérationnel des processus métier. Un positionnement produit qui n'est pas sans rappeler celui adopté il y a quelques jours par le couple Informatica/webMethods (voir l'article).

L'intégration de l'ETL d'Acta
Avec cette version 6.0, l'intégration de la technologie d'ETL (extraction, transfert et chargement de données) d'Acta, éditeur racheté l'été dernier par BO (voir l'article), est enfin pleinement réalisée. "Nous fusionnons dès lors nos metadonnées avec celles de l'ETL", précise t-on chez Business Objects. Objectif affiché ici: articuler la mise en oeuvre d'entrepôts de données généralistes (datawarehouse) ou métier (datamart) autour d'un référentiel de contenu unique pour l'ensemble de la plate-forme.

"Fort de cette nouvelle brique, notre solution couvre de bout en bout la chaîne de gestion des données décisionnelles, commente Jean-Pierre Brulard. Pour ce qui est de l'analyse OLAP (OnLine Analytical Processing), nous préférons nous appuyer sur les fonctions offertes dans ce domaine par la plupart les bases de données relationnelles (Oracle, etc.). Un rachat sur ce segment n'est pas d'actualité."