Management
Offshore : un choix sous pression
Avant de se lancer dans l'offshore, les entreprises doivent s'assurer qu'elles disposent en interne des compétences nécessaires et anticiper les évolutions possibles de leur environnement réglementaire. (Mercredi 23 juillet 2003)
     
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Selon le cabinet Forrester Research, 136 milliards de dollars de salaires et 3,3 millions d'emplois du secteur des services vont migrer vers l'offshore dans les 15 prochaines années, dans le monde.

Parmi les destinations favorites des entreprises, l'Inde, où le secteur des logiciels représente aujourd'hui près de 20 % des exportations totales du pays (5 % en 1997). Un secteur dont la croissance à deux chiffres avoisinera les 30% cette année et qui pourrait atteindre en 2008 un chiffre d'affaires global de 50 milliards de dollars, selon NASSCOM, association regroupant les principales sociétés de services informatiques indiennes.

Mais pour les entreprises, choisir un sous-traitant offshore ou traiter avec lui sur le long terme peut relever du parcours du combattant et continuer de faire peur, pour de multiples raisons.

Lacunes internes, pressions externes
Une des premières sources de crainte - toujours selon Forrester Research - est liée aux ressources dont dispose l'entreprise en interne pour mener à bien ce type de projet. Parmi les entreprises qui font appel à des sociétés de services offshore, 53 % qualifient de challenge ou de challenge majeur le manque de compétences managériales en interne et 51 % l'absence de processus éprouvé de spécification du travail. Pour 48 % des répondants, c'est l'absence d'outils fiables de mesure de la performance qui apparaît comme un frein.

Au delà de cette étude, d'autres paramètres sont à prendre en considération, comme le volet social - et législatif - du dossier. Certaines entreprises peuvent en effet craindre des répercutions sur leur image si elles délocalisent un trop fort pourcentage de leur matière grise. Les ingénieurs et autres cols blancs mis sur la touche commencent d'ailleurs à s'organiser et leur mécontentement, affiché au grand jour, peut avoir un impact négatif. Business Objects, qui souhaite délocaliser son centre de R&D en Inde, est par exemple aux prises avec certains syndicats qui protestent contre cette opération.

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Contraintes législatives à venir ?
Par ailleurs, comme les chiffres cités plus haut le montrent, l'impact sur l'économie de certains pays pourrait être non négligeable et certains gouvernements pourraient prendre des mesures pour limiter les bénéfices de l'offshore. Aux Etats-Unis, c'est déjà le cas : certaines lois commencent à être soumises au Congrès afin d'offrir, par exemple, des réductions fiscales aux entreprises qui ne délocalisent pas.

Cela étant, les pressions externes viennent aussi des marchés, de la bourse et des actionnaires. Délocaliser une partie de ses développements signifie la plupart du temps réduire les coûts, un discours que des sociétés comme Microsoft, IBM ou Oracle (ces sociétés ont récemment communiqué sur leur volonté d'augmenter la part de l'offshore dans leur production) ont parfaitement intégré.

[Fabrice DEBLOCK, JDN Solutions]
 
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