Une carte à puce interactive devrait permettre aux éditeurs de contenu de proposer des programmes interactifs hautement personnalisables à leurs utilisateurs. (Lundi 15 septembre 2003)
Depuis quelques années,
la télévision numérique par câble
ou par satellite connaît une progression considérable.
Plus de 4 millions de foyers sont abonnés à
la télévision numérique en France,
et le chiffre d'affaires total engendré par les
chaînes interactives atteint environ 230 millions
d'euros par an.
C'est pour renforcer le lien existant entre les éditeurs
de contenu télévisuel et les téléspectateurs
que TV-Card a développé une carte à
puce, destinée aux professionnels de la télévision
(éditeurs, annonceurs et opérateurs), permettant
de stocker des données personnelles de façon
à faire de la télévision numérique
un espace encore plus interactif.
Personnalisation
de l'accès aux chaînes Le produit TV-Card
est une carte à puce standard,
qui s'adapte sur les décodeurs numériques
à deux lecteurs. "On peut décrire cette
carte comme un espace de stockage amovible, qui permet
de fournir une API à un éditeur de contenu
télévisuel", explique Pascal Bazin,
responsable intégration et diffusion chez TV-Card.
Elle permet d'enregistrer
toutes sortes de données, dans le but de personnaliser
l'accès du public à certaines chaînes,
de lui permettre de comptabiliser des points de fidélité,
d'enregistrer des informations telles que les valeurs
d'un portefeuille boursier, voire d'effectuer des achats
en direct au moyen d'unités de paiements.
"Nous avons ainsi développé des applications
démonstratives telles que des jeux sur télévision,
avec Static, qui possède déjà une
chaîne spécialisée dans ce domaine.
La carte permet de décrémenter des unités
au
fur et à mesure du jeu.", commente Pascal
Bazin. En outre, TV-Card a développé un
programme de points de fidélité et d'offres
promotionnelles pour les clients de la boutique "en
ligne" de CanalClub.
Compatible
avec un simple PC La carte à
puces est par ailleurs
compatible avec les ordinateurs de bureau (sous OS Windows
ou Linux), les terminaux de paiement électronique,
ou encore les caisses enregistreuses, permettant ainsi
de recharger la carte en unités de paiement, ou
d'avoir accès aux données inscrites dessus
sans passer par le décodeur numérique.
Le stockage de données
personnelles pose bien entendu l'épineux problème
de la sécurité. "Pour dissuader les
pirates, la carte à puce bénéficie
de deux niveaux de code PIN, ainsi que d'un dispositif
de verrouillage par clé des informations enregistrées,
pour éviter les modifications non autorisées",
assure Pascal Bazin.