Dans la droite ligne de sa
politique de réduction de coût, le Groupe Canal + confie son système informatique
en infogérance à la SSII Atos origin.
A la suite des cessions
successives de ses activités à l'étranger et de Canal + technologies fin 2002,
(à Thomson Multimedia pour 190 millions d'euros, et revendue depuis par département,
notamment au suisse Kudelski et à l'américain News Co), la filiale de VU poursuit
ses opérations de recentrage sur ses métiers d'origine.
"L'audit
qui a donné lieu aux différentes cessions, a révélé également qu'il ne fallait
pas garder en interne l'exploitation du système informatique, trop lourd pour
une structure de notre taille, explique Benoît Chéreau, le directeur général adjoint
technologies et systèmes d'information du Groupe Canal +. A la fin de l'année,
nos deux mainframes et l'essentiel des serveurs seront déplacés à Suresnes chez
Atos Origin. Atos reprendra également les 38 personnes de Canal + consacrées à
la gestion du système informatique, et les quatre personnes chargées de la maintenance
du système SAP".
Pas
de plan social donc, juste un transfert d'hommes et de matériels qui engendrera
une économie de coûts de 20% environ par an. Economie à laquelle s'ajoutera une
"consolidation" progressive du serveur, par la vente, au cours de l'année à
venir, des mainframes et d'environ un tiers des 280 serveurs.
Recentrage sur le métier
et les prestataires
Avec un système informatique externalisé, les 80 employés de l'équipe interne
conservés par Canal plus auront ainsi l'occasion de se concentrer sur les
trois grands domaines de métiers du Groupe. Un tiers d'entre eux travaillent sur
la gestion des abonnés (soit huit millions de clients), un deuxième tiers gère
le "trafic antenne" (programmes, droits
) et le dernier tiers se consacre plus
aux parties fonctionnelles (bases de données notamment), le site Web et Studio
Canal (cinéma).
Mais si la réduction de
coûts touche l'équipe de gestion du SI même, en la réduisant de 40 personnes,
les prestataires extérieurs aussi doivent s'attendre à subir (et subissent
déjà pour certains) ses effets de manière plus radicale : "jusqu'à présent nous
faisions travailler une centaine de petits prestataires en plus de notre équipe.
Le temps est venu d'être plus contractuels, de travailler plus en TMA (tierce
maintenance applicative) qu'en régie. Nous allons par conséquent réduire
le nombre de nos sous-traitants, en ne faisant appel qu'à quelques prestataires,
de taille plus importante, et qui prendront en charge les contrats de sous-traitance
par petites tâches", annonce pour finir Benoît Chéreau.
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