Ce n'est pour le moment qu'un prototype encombrant,
mais les résultats obtenus sont plus que prometteurs. Le processeur mis
au point par la start-up israélienne Lenslet
utilise en effet les transmissions optiques en lieu et place du silicium.
Cela lui permet de réaliser des calculs... à la vitesse de la lumière,
soit 1 000 fois plus vite qu'un processeur traditionnel. Avec en ligne de mire
des débouchés sur d'innombrables applications civiles ou militaires.
Les
signaux numériques au coeur du processeur "Le calcul à la vitesse de la lumière
permet d'améliorer la sécurité dans les aéroports, de mettre en place des systèmes
militaires autonomes, une diffusion multimédia haute définition, ou d'inventer
des systèmes de communication de future génération", déclare Avner
Haklperin, vice-Président en charge du développement économique chez Lenslet,
cité par nos confrères de Reuters.
Le prototype mis au point par Lenslet - appelé EnLight256 - repose sur
la technologie des signaux numériques, lesquels sont pris en charge par
un accélérateur optique qui permet au processeur d'atteindre des
vitesses vertigineuses, proches de celle de la lumière.
Une architecture tri-partite Il est composé de trois éléments
distincts : un multiplicateur matriciel (Vector Matrix Multiplier) capable
de réaliser jusqu'à 8 000 milliards d'opérations matricielles
MAC par seconde ; un processeur vectoriel (Vector Processor Unit) pouvant traiter
128 milliards d'opérations par seconde et un processeur DSP (Digital Signal
Processor) pour les processus de contrôle. EnLight256 peut être utilisé
comme accélérateur embarqué ou comme un processeur autonome.
La société Lenslet a levé 27,5 millions de dollars auprès
d'investisseurs tels que Goldman Sachs ou JK&B Capital. Il reste désormais
à la start-up à réduire la taille de son produit et à
amener son prix au niveau des autres processeurs DSP du marché. De belles
perspectives commerciales s'offriront alors à elle.