Les entreprises se trouvent
toujours en face de la même problématique vis à vis de
leur chaîne logistique : pour optimiser l'ensemble du
processus, de l'achat de la matière première au transport
jusqu'au client final, il est nécessaire d'avoir une expertise
sur chacune des multiples fonctions qui la compose. Externaliser
est donc la solution et les acteurs sur ce marché sont
nombreux. Une nouvelle catégorie se distingue depuis trois
ans, les fourth-party logistics provider.
90%
des entreprises sous-traitent un ou deux maillons
Selon l'Aslog (Association qui regroupe les responsables logistiques français),
près de 90% des entreprises sous-traitent un ou deux maillions de la chaîne logistique
- le plus souvent ce sont le transport et le stockage - et de plus en plus d'entre
elles confient l'ensemble de la chaîne à des prestataires extérieurs.
Ainsi depuis deux ans, le third-party logistics providers se voit supplanté par
le fourth-party logistics providers. Le 3PL consiste pour une entreprise à sous-traiter
une partie de la chaîne logistique à un fournisseur spécialisé qui ne se contente
pas seulement d'exécuter la fonction mais qui se charge également de la planifier
et de faire le lien avec les autres parties de la chaîne. S'il appartient à
un groupe, le 3PL peut utiliser ses propres moyens ou bien faire appel à
un exécutant, dématérialisant ainsi les liens entre son client,
sa fonction logistique et ses différentes fonctions.
Le 4PL pour sa part, est un nouveau mode d'organisation, parfois intégré dans
un 3PL, et qui consiste à externaliser, voire à dématérialiser la totalité de
la chaîne logistique, des process et du pilotage.
Près
d'une vingtaine de 4PL sur le marché français
Les trois métiers et compétences clefs d'un 4PL sont le conseil,
le pilotage et le logiciel. Contrairement au 3PL où le client garde un
droit de regard sur le pilotage, le 4PL se charge totalement de la gestion de
la chaîne logistique. Il doit être capable de conseiller son client,
de choisir des solutions logicielles adaptées à chaque fonction
de la chaîne (qu'il achète parfois au 3PL dont il fait partie et
qu'il refacture ensuite au client), de les intégrer et de piloter l'ensemble.
L'avantage pour l'entreprise est bien sûr celui de la réduction des
coûts et du gain en espace et en temps. Les secteurs les plus concernés
sont l'high-tech en général et la production de produits de grande
consommation.
Sur
le marché français, ils sont près
d'une vingtaine de 4PL, allemand, hollandais, anglais,
américains... et français, dont le métier
de base est celui d'un 3PL. Il existe de plus plusieurs
combinaisons d'activités : un 4PL peut posséder
ses propres "assets" ou bien dématérialiser
totalement le processus en le confiant à d'autres
prestataires ; il peut se charger du pilotage partiel
ou bien de l'ensemble de la chaîne ; enfin il
est soit mono-client, soit mono-secteur. "Le type
de 4PL le plus courant est celui qui est mono-client
et qui est en même temps 3PL et 4PL", décrit
Norbert Cohen, vice président exécutif
de l'Aslog et directeur associé du cabinet PEA
Consulting.
Les
prestataires répertoriés par la société
d'études sectorielles Eurostaf (fin 2001, mais
toujours pertinents aujourd'hui) du transporteur pur
aux sociétés converties au 4PL, sont les
suivants : ABX Logistics - CAT - Dachser - Danzas /
DHL - Exel - FM Logistic - Frans Maas - Gefco - Geodis
Calberson - Giraud - Hays - Norbert Dentressangle -
Schenker - STEF-TFE - TDG Logistics - Tibbett &
Britten - TNT Post Group - Ziegler.
Citons
également les professionnels présents
au salon Progilog qui s'est déroulé en
novembre dernier au CNIT La Défense : Catalyst
International, CXP, Delta Ressources Logistique, FM
Logistic, IBM Business consulting services, ISLI, Kuehne-Nagel,
Ornis, PEA Consulting, Self informatique, Solutions
transport et Valtech-Axelboss.
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