Vendredi 7 janvier 2000
Winamax.com veut devenir LE jeu en ligne du foot européen
Ronaldo, Zidane ou Thuram sous vos ordres pour vous faire
gagner de l'argent sans en dépenser réellement.
Vous en avez rêvé, le site Winamax
l'a fait. Ce site, développé par une start-up créée
l'an dernier par l'ancien directeur général de Havas Interactive,
Max Dhéry, propose en effet de gérer une équipe virtuelle
de votre choix formée de joueurs bien réels
d'un des cinq championnats européens majeurs.
La constitution de l'équipe est facturée avec
une monnaie virtuel nommée Wam. Une monnaie électronique
qui se transformera en euros sonnants et trébuchants si à
la fin de la saison, en mai, vous devenez le meilleur entraîneur
de ce jeu virtuel. Le vainqueur recevant une somme en euro
égale au nombre de participants on-line (1000 participants
= 1000 euros). Les points obtenus sont calculés sur
un barême établi avec les performances des joueurs
réels. Par exemple, si vous avez Zidane dans votre
équipe et qu'il marque un but en championnat vous obtiendrez
alors 15 points. Le jeu s'appuie avant tout sur une impressionnante
base de données du football européen qui recense
tous les critères (âge, valeur, salaire etc..)
des footballeurs en activité.
" En fait en analysant le marché d'internet on est
parti d'un constat très simple: pour réaliser des profits
on avait besoin d'un type de site s'appuyant sur un jeu, intéréssant
toute l'Europe et populaire. Quoi de mieux qu'un e-game de
football européen?" explique Max Dhéry.
Car si cela reste un jeu, la start-up n'a rien laissé
au hasard sur le côté lucratif du site.
"Actuellement on estime le nombre d'entraîneurs virtuels à
un million selon nos dernières études. Sans compter les gens
qui ne s'intéressent pas au football mais qui sont très joueurs",
poursuit Max Dhéry qui compte sur la publicité pour
récupérer sa mise. Le produit doit donc être
à la hauteur des espérances et l'investissement
le plus lourd a naturellement été consacré à
la base de données des joueurs et clubs européens.
Dix personnes ont travaillé dessus pendant quatre mois et
l'actualisent quotidiennement en fonction des performances
et transferts éventuels de joueurs. La start-up peut
aussi s'appuyer sur un réseau de correspondants en
Europe qui notent et dissèquent les statistiques du
ballon rond.
Coté financement, la société vient de réaliser un deuxième
tour de table qui se chiffre "en millions de francs".
Mais question chiffres on en restera là car Max Dhéry reste
plutôt discret et préfère insister sur la valeur de son projet.
"Comparé à d'autres sur internet, je n'arrive pas chez les
investisseurs avec seulement une idée. J'ai passé plus
d'un an à insister surtout sur la qualité du produit.
J'ai mis toute mon expérience et mon énergie
là dedans en tentant de ne négliger aucun détail
pour que le jeu soit complet".
Les seuls gros problèmes du site résideraient finalement dans
les questions juridiques relatives à l'utilisation du nom
des joueurs et à certaines contraintes liées à la réglementation
en vigueur dans chaque pays: "En Italie, on doit par exemple
déposer une demande à l'administration pour
créer un jeu et utiliser comme relais une société
de droit italien. Mais nos juristes ont réglé
cela. Quant aux joueurs, nous n'utilisons pas vraiment leur
image car en dernier ressort ce sont les internautes qui les
choisissent. Mais en cas de problème nous retirerions
immédiatement le nom du joueur de la base". Quant à la publicité,
seul revenu attendu de ce site, elle n'a pas encore fait son
apparition excepté avec une bannière assez incongrue, celle
de l'éditeur virtuel 00h00.com.
"En fait, ce sont des copains, et c'est juste un clin d'oeil",
explique Max Dhéry. [Jérôme
Batteau, JDNet]
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