Mercredi 12 janvier 2000
ParisAvenue.fr: sur internet, Le Figaro investit l'information
locale
On croyait les projets internet du Figaro
englués dans le lancinant problème des droits
d'auteurs et voilà le quotidien de la Socpresse qui
rebondit avec un spectaculaire projet d'"ezine"
parisien: parisavenue.fr
qui a ouvert hier se veut le premier "cityguide"
pratique et complet de la vie dans et autour de la capitale.
Une équipe de 35 personnes, un investissement de 20
millions de francs, un budget de promotion annuel d'une vingtaine
de millions de francs dont la moitié pour le lancement
(15 à 20% seront consacrés à la campagne
online) donnent une idée des ambitions de Parisavenue.
Le projet qui a été lancé il y a un an
pourrait d'ailleurs se décliner sur les métropoles
régionales, en priorité celles couvertes par
les quotidiens du groupe (Lyon, Grenoble, Lille, etc...)
Parisvenue
propose aux internautes de l'actualité locale quotidienne,
l'accès à plusieurs bases de données
"maison" couvrant les sorties (cinéma, théâtre,
musées, concerts), les restaurants, les hôtels
ou les PA immobilières (annonces du Figaro) et une
série de services (itinéraires avec Navtech,
trafic avec Iti, programmes TV avec TVMag, météo
avec LCM). Le site propose d'entrée une mailing-list
et des fonctions de personnalisation de la home-page mais
aussi un bloc-notes virtuel (sous Outlook ou Palm) que l'on
peut enrichir au fur et à mesure de son surf sur le
site.
Coté
business-model, Parisavenue, qui a pris grand soin de ne pas
cannibaliser le "Figaro" papier, attend les deux-tiers
de ses revenus de micro-annonceurs locaux: une
dizaine de commerciaux démarchent les commerçants
parisiens depuis septembre et leur proposent pour 600 à
2000 francs par mois et sur un an renouvelable, la confection
de mini-sites promus lors des recherches des internautes en
fonction de critères géographiques et/ou contextuels.
150 annonceurs auraient déjà souscrit à
une des trois offres ("Découverte", "Vitrine",
"Panorama") de parisavenue. Ces mini-sites sont
conçus et rédigés par une dizaine de
personnes du studio interne. Le reste des revenus doit provenir
de la publicité en ligne "classique" (régie
Adlink)
et de l'e-commerce (affiliation et plus tard commerce électronique).
C'est Mickaël
Bourguignon, 34 ans et ancien directeur adjoint de la publicité
du "Figaro", qui pilote depuis le départ
le projet dont l'idée a germé en observant la
stratégie internet des grands quotidiens américains
qui, en plus de leur site-miroir d'information, développent
des sites locaux: le "New
York Times" édite ainsi en plus de nyt.com
le site New
York Today. Le directeur général de la Soden,
filiale à 100% de la Socpresse, éditeur du "Figaro",
insite sur le fait que d'emblée, le site présente
tous les symptômes d'une destination "poisseuse":
la recherche, avec AltaVista, se fait par exemple sur le site.
Les objectifs en terme d'audience sont d'ailleurs ambitieux:
parisavenue espère atteindre sous deux mois le million
de pages vues mensuel.
C'est
la plate-forme technique du prestataire américain Zip2
(groupe CMGI) qui a été retenu pour le développement
du site. Zip2 a développé un ensemble de solutions
modulaires (PA, programmes, etc...) à la fois souples
et suffisamment packagées pour être rapidement
mises en place. Le design et la campagne de publicité
de ParisAvenue ont eux été réalisés
par la
Force magique et c'est Nomen
qui s'est chargé de trouver le nom du site.
Au
rayon des développements envisagés par parisavenue:
une version anglaise intégrale du site et le développement
de la rubrique "De passage" destinée aux
touristes; une partie "communautés" ouverte
aux multiples associations locales avec des forums et un service
d'e-mail gratuit; une rubrique "escapade" pour les
sorties extra-muros de quelques jours et une réflexion
sur le commerce électronique, la billetterie notamment,
développée en interne ou avec des partenaires.
Et un rêve: tisser et formaliser un réseau mondial
de "city-guides "avec de grands éditeurs
internationaux. [JDNet]
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