Jeudi 20 janvier 2000
Mars Capital: un petit nouveau dans le capital-risque internet
français
Quand on a 25 ans, que l'on est diplômé d'une
grande école de commerce et passionné d'internet,
l'histoire finit souvent par la création d'une start-up.
Alexandre Mars, 25 ans, diplômé d'HEC et Paris-Dauphine,
a toutes ces caractéristiques sauf qu'il a choisi de
se placer en amont des start-ups en créant un fonds
de capital risque.
"En fait j'avais crée une Web agency, A2X, en
1996, mais j'ai rapidement vendu mes parts. Et comme je voyageais
beaucoup aux Etats-Unis où le capital-risque était
largement répandu, je me suis dit que j'aimerais bien
monter une structure de ce type", explique Alexandre
Mars.
Avec l'argent familial et l'aide de son père, il crée
donc en janvier 1999, la société Mars Capital
et établit ses bureaux à New-York et Paris.
En un an, il investit dans 12 sociétés internet,
dont 4 en France pour un montant total de 100 millions de
francs. Buy
Central, ou
CyberDeck en France ont bénéficié
notamment de fonds Mars Capital pour leur création.
"Avec des tickets d'entrée d'environ 8 millions
de francs, je me cantonne pour l'instant principalement à
l'amorçage et au premier tour", assure Alexandre
Mars.
Le fondateur de Mars Capital s'est en outre fait une idée
très précise de qu'il considère comme
un bon projet.
"Yahoo est un site horizontal, c'est à dire qu'il
est très impersonnel. Les sites spécialisés
sont verticaux. Moi, je rercherche ce que j'appelle des portails
diagonaux. Ils
doivent constituer la parfaite complémentarité entre un portail
vertical et des services perçus comme essentiels par l'Internaute.
Je pense à l'email gratuit, le carnet d'adresses ou
la cartographie qui deviennent autant de briques ajoutées
à l'édifice. Et ce pour satisfaire tous les membres. Ubiki,
l'un de nos premiers investissements, fait partie de cette
stratégie".
Mais Mars Capital ne va pas pour l'instant spécifiquement
à la recherche de ce type de projets et ce pour une
raisons simple. Alexandre Mars est le seul employé
de sa société. Il lui est donc difficile de
faire de la prospection. Les porteurs de projets viennent
donc principalement par le bouche à oreille ou par
des leveurs de fonds comme Défi Startup qui lui a récemment
fait confiance.
"C'est vrai que je ne communique pas trop. Même
si cela peut paraître paradoxal, je n'ai pas de site
internet et je donne rarement mon adresse. J'estime que je
dois d'abord réussir mes premiers investissements avant
de communiquer vraiment".
Quant à ses avantages concurrentiels, il les situe
principalement dans sa double compétence France-Etats-unis.
Il estime d'ailleurs que l'écart entre les deux pays
s'est considérablement réduit à tous
les niveaux. "Les française son excellents pour
le développement des nouvelles technologies et de plus
en plus matures sur la présentation de leur projet.
La grosse dfférence finalement se situe dans le nombre
de projets B to B amené par les américains.
En France, on en voit encore peu. Pour la technologie WAP,
c'est pareil. Donc même si le B to C a encore de beaux
jours devant lui, les créateurs français doivent
se diversifier". [Jérôme
Batteau, JDNet]
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