Samedi 29 - Lundi 31 janvier
2000
Intuitu-capital : 150 millions de francs de transactions en
1999
Le nombre de start-up créées
suivant une courbe exponentielle, l'offre en investisseurs
ne cesse inévitablement de s'étoffer en proportion.
Une des dernières apparitions dans ce domaine est celle
d'Intuitu
Capital. Créée en 1999 cette société
s'est spécialisée dans la levée de fonds,
l'injection de capitaux et les fusions-acquisitions dans le
monde de l'Internet. Elle a par exemple récemment contribué
à l'acquisition de Stratelite par le prestataire Fi
system,
ou à financer en amorçage des sociétés
comme
Ski Horizon, plateforme de réservations de tourisme
alpin.
"Nous intervenons très en amont. Nos investissements
en seed ne portent que sur quelques centaines de milliers
de francs. Ohmydeal
était une exception avec deux millions de francs
investis" explique Thierry Chetrit, 35 ans, président-fondateur
et ancien directeur général de BBDO Paris jusqu'en
1998.
L'activité est donc diversifiée et elle a permis
de générer 150 millions de francs de transactions
l'année dernière avec un peu plus de 20 millions
de francs investis en propre.
"On a reçu à peu près 300 dossiers
et on en a négocié une dizaine. Nous ne traitons
pas tout ce qui est extrêmement technique comme le logiciel
ou le hardware car nous n'en avons pas la compétence"
précise l'ancien auditeur de Price Waterhouse Coopers.
Pour ce qui est du modèle recherché, Thierry
Chétrit confie sa méfiance envers le BtoC généraliste."C'est
assez banal mais le BtoB est plus enthousiasmant. Les grands
acteurs du réel ont trop la mainmise sur le BtoC pour
espérer venir les détroner. Idem pour les portails
généralistes comme ZeProject lancé par
Bernard Arnault".
Mais le projet n'est pas tout. Intuitu, comme son nom l'indique
en latin veut privilégier l'homme et l'intuition.
Et de l'intuition Thierry Chetrit semble en avoir puisque
dans une interview au "Figaro" en 1999 il confiait
: "Les grands axes du développement de l'Internet passent
par les médias en ligne. Le monde des médias a pour vocation
de devenir une partie solidaire de l'Internet, les deux ne
coexisteront pas, ils fusionneront".
Se rémémorant l'épisode, le président
d'Intuitu éclate de rire et conclut par une boutade:
"Non je ne travaillais pas sur la fusion Time Warner/AOL
à l'époque. Malheureusement pour les finances
de ma société" [Jérôme
Batteau, JDNet]
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