Actualité / Le Net
Mercredi 2 février 2000

AltaVista France à la recherche de son ".fr"

AltaVista France, dont l'ouverture est annoncée pour le 15 février (lire notre interview), n'a plus qu'un léger problème à régler: celui de son nom de domaine. Selon le serveur de l'Afnic, "altavista.fr" appartient en effet à Raphael Perez Conseils, une entreprise individuelle spécialisée dans la grande distribution. En tapant l'URL, l'internaute tombe sur une page blanche avec en titre de page "Welcome".
Contacté par le JDNet, Raphael Perez affirme "avoir acheté ce nom de domaine il y a deux mois, de retour d'un voyage au Mexique". A l'origine, AltaVista est le nom d'une ville mexicaine, qui a inspiré les fondateurs du moteur de recherche. Après vérification auprès du serveur de l'AFNIC, le nom de domaine a été acquis le 11 janvier 2000. "Lorsque j'ai acheté ce nom de domaine, je ne savais pas que AltaVista voulait se développer en France", explique la main sur le coeur Raphael Perez. Une position difficile à tenir tant les rumeurs à propos de l'implantation d'AltaVista dans l'Hexagone étaient, ces derniers mois, persistantes. Raphael Perez indique "être en négociation avec les responsables d'AltaVista" pour leur céder le nom de domaine envié. Du côté d'AltaVista France, on confirme effectivement que la société tente de racheter le nom de domaine, mais l'accord n'a pas l'air facile à trouver: "Toutes les actions ont été entreprises, y compris la voie judiciaire", précise Pierre Paperon, directeur général d'AltaVista France. En attendant, le lancement grand public d'AltaVista France, prévu le 15 février prochain, sera effectué s'il le faut avec un nom de domaine de subsitution.
"En cas de procédure judiciaire pour récupérer le nom de domaine, AltaVista France a de fortes chances de gagner. AltaVista doit prouver qu'elle a un projet derrière et qu'il existe de fortes présomptions de mauvaise foi. Cela ne devrait pas être très difficile", explique Loïc Damilaville, directeur du département SOS Domaines chez CVFM (Creating Value for the Millenium), et conseil en stratégie de "nommage".
AltaVista a déjà connu des déboires avec le nom de domaine international "altavista.com", bien qu'il soit difficile de faire un amalgame avec cette nouvelle affaire. Dans un communiqué daté du 11 août 1998, Compaq, propriétaire du moteur de recherche exploité sous l'URL altavista.digital.com, indiquait que la firme avait récupéré le nom de domaine, qui appartenait légalement à la société AltaVista Technology basée en Californie. Le montant de l'accord n'avait pas été divulgué officiellement mais l'estimation de 3,3 millions de dollars a circulé dans la presse.

Toujours à propos des noms de domaine mais en marge de l'affaire qui secoue Altavista France, Loïc Damilaville rappelle que l'Icann, en charge de la gestion des noms de domaine au niveau international, a lancé en décembre 99 le concept de "procédure uniforme de résolution des conflits". Il s'agit d'une procédure administrative rapide (environ 45 jours) qui évite notamment aux plaignants de passer devant les tribunaux pour faire valoir leur droit, légitime ou non, sur un nom de domaine. Elle concerne les .com, les .org et les .net mais pas encore les .fr, l'Afnic en charge de cette extension n'ayant pas encore adhéré à la charte de l' Icann sur ce point. [Philippe Guerrier, JDNet]

Au sommaire de l'actualité


 

 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages