Jeudi
16 mars 2000
SPECIAL
CAPITAL IT ----------
Lookthatup : l'avenir des marchands est-il dans l' image ?
des anciens de l'Inria épaulés par le fondateur de NeXt proposent une idée novatrice aux marchands du Web.
"Un concept innovant,
une belle équipe et une forte technologie". Cet
investisseur américain présent lors des troisièmes
Rencontres Capital-IT ne tarissait pas d'éloge après
la présentation de la société Lookthatup.
Crée au début de l'année 1999 par Chahab
Nastar, docteur en sciences, Lookthatup est avant tout le
fruit de nombreuses années de recherche au sein des
laboratoires de l'INRIA. Avec au bout de ces recherches, une
technologie complexe qui permet d'analyser une image quelque
soit sa source afin de trouver, choisir et acheter en ligne
les objets identifiés. "Imaginons que vous ayez
une photo numérique de Ronaldo et que le maillot du
joueur vous plaise. En soumettant cette photo au site marchand
et grâce à notre technologie vous pouvez trouver
le produit sur le site", explique Chahab Nastar.
Avec trois anciens de l'Inria, Jacques Feldmar et Sébastien
Gilles et Alexandre Winter il a donc obtenu une licence exclusive
de la part de l'Inria pour exploiter la trouvaille. "Le
transfert de technologie a d'ailleurs été facile.
On a vraiment été soutenu par l'institut pour
créer cette start-up", souligne Chahab Nastar.
Financée dans un premier temps à hauteur de
5 millions de francs par Mars Capital, la société
bénéficie des précieux conseils de Jean-Marie
Hullot, investisseur à titre personnel. Ce normalien
dispose en effet d'une solide expérience puisqu'après
avoir créé NeXt, revendue à Apple, il
a fondé RealNames. Et l'homme est aussi connu pour
être un proche de Steve Jobs.
Bien entourée, la start-up est donc maintenant rentrée
dans une phase active de recherche de partenariats. Elle vient
d'ailleurs de recruter Alexandre Moha, l'ancien directeur
du développement de Voila.com pour enrichir son staff.
Sachant que la version définitive de son produit sera
disponible au mois de mai. "Ensuite nous le proposerons
aux sites marchands et si tout se passe bien, nous préléverons
une commission sur chaque achat effectué grâce
à notre technologie." Pour ses développements,
la société est donc à la recherche de
60 millions de francs. "Mais les fonds ne sont pas tout
pour nous. Nous cherchons avant tout des investisseurs stratégiques
pour faire jouer les synergies" conclut Alexandre Moha.
[Jérôme
Batteau, JDNet]
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