Mercredi 22 mars 2000
Laventis
mise sur la technique
Le comparateur de prix finalise une levée de fonds de 20 millions et mise sur la technique pour se battre avec la conccurence.
Déferlante des shopbots (comparateur de prix) oblige, on se
demande comment les sites peuvent se différencier les uns
des autres et s'accaparer un marché tout neuf et pourtant
passablement encombré. Laventis
vient de lancer sa version 2, avec un nouvel habillage, de
nouvelles fonctionnalités et des rubriques supplémentaires.
Ce site donne le coût de livraison et une fiche détaillée
des marchands, ce que ne font pas tous les shopbots. Face
à Laventis: Bravo
Nestor qui s'apprête à boucler son deuxième tour de table
à hauteur de 10 millions de francs, Toobo
(10 millions également) et Kelkoo,
qui a levé 20 millions de francs en décembre et programme
son entrée en Bourse.
Laventis embraye et finalise une levée de fonds de 20 millions
de francs, après avoir levé 1 million de francs en décembre.
Le site compte utiliser 10 millions de francs en communication
courant mai, dont 65% du budget pour la publicité télé et
le reste pour de la publicité on-line sur des portails et
sites thématiques.
Le site recense actuellement
4.000 pages vues par jour, et entre 900 et 1.000 visiteurs.
"Nous n'avons pas encore lancé d'opération de communication,
contrairement aux autres shopbots, c'est donc un très bon
score." Christian Veigneau, PDG, insiste sur l'importance
de l'accès à l'information en temps réel. Le site est propriétaire
de sa technologie développée en interne: "C'est notre valeur
ajoutée." Laventis commercialise ses licences techniques dans
les pays européens où il ne veut pas s'implanter. Il ne va
naturellement pas donner ses secrets à la concurrence. "Quand
on sait ce que Bravo Nestor et Kelkoo ont payé pour
leur outil... Nous avons économisé par rapport aux autres."
Le site a mis en place lundi un "webcenter" qui permet aux
internautes de chater avec deux personnes de l'équipe pour
avoir des renseignements. "Notre forum marche moins bien que
ce chat en direct, les internautes attendent du simultané",
explique le PDG. Quarante personnes ont posé des questions
hier. "La rapidité est très importante.
C'est pourquoi nous avons mis en place un système qui permet
de trier les résultats pour avoir accès plus vite à l'information."
Le site propose également un comparatif des sites de group
buying et des enchères. "Les autres shopbots n'ont pas la
technologie pour" assure Christian Veigneau.
La recherche s'effectue sur
le site via le produit et non pas par mot clef. Il se rapproche
dons plus de Bravo Nestor ou de MySimon.
Interrogé sur ses atouts face à la conccurrence,
Christian Veigneau lance:
"Technologiquement, nous
assurons. Et l'équipe, basée à Angers, est composée de gens
de valeur. Nous n'avons pas encore levé d'argent (excepté
1 million) et nous sommes dans le course, c'est plutot bon
signe, non?" "Les concurrents ne nous font pas peur, mais
nous en avons conscience et nous ne les négligeons pas", ajoute
t'il.
Le site se rémunère par les
bannières de publicité et également par l'affiliation. Il
touche un pourcentage (entre 1 et 3% pour l'informatique,
entre 6 et 7% pour les autres produits) sur les ventes effectuées
par son intermédiaire. "Les résultats sont classés par ordre
d'arrivée, cela dépend uniquement de la vitesse du serveur.
Donc nous n'avantageons aucun vendeur . Moi, les sites qui
gagnent tout leur argent avec des bannières de publicité,
je n'y crois pas", conclut-il, définitif. A bon entendeurs...[Catherine
Pinet, JDNet]
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