Samedi 15 - Lundi 17 avril 2000
PhoneValley
: l'appel de Viventures
Le fonds d'investissements du groupe Vivendi a pris une participation, non communiquée, dans le capital du portail de la téléphonie mobile
Comme
on pouvait le prévoir, le fonds de capital Viventures
a pris une participation , dont le montant n'a pas été
révélé, dans le portail de la téléphonie
mobile PhoneValley.com.
Prévisible car les trois fondateurs de ce portail souhaitaient
un partenariat industriel avec une société qui
pourrait leur amener une réelle visibilité dans
le secteur. Or Viventures compte parmi ses souscripteurs,
Vivendi évidemment et son réseau SFR, British
Telecom, Manesmann, Siemens, ou Nokia.
Lors du premier tour, PhoneValley s'était entouré
de Mars Capital et de deux business angels de renom, Jacques
Attali et Didier Benchimol, le patron d'Imediation et ancien
président de Netscape Europe.
Cette nouvelle levée de fonds va donc donner le vrai
départ d'un portail qui se présente comme une
sorte de guide d'achats et d'informations sur les portables.
"Nous disposerons notamment d'une partie éditoriale
sur les nouveautés du secteur. Mais nous comptons aussi
donner la parole aux utilisateurs pour qu'ils nous donnent
leur avis sur la qualité de leur portable. Nous pensons
que toutes ces informations permettent de valoriser les produits
disponibles sur le site", explique Paul
Amsellem, le président de PhoneValley.
La rentabilité du site devrait, elle, être assurée
par trois sources de revenus. "Nous comptons d'abord
sur la publicité des différents opérateurs.
Ensuite nous disposerons d'une partie e-commerce où
l'on pourra trouver tout ce qui touche au mobile. Enfin, nous
avons imaginé des services à valeur ajoutée
avec l'arrivée des nouvelles technologies type WAP
ou SMS".
Reste quand même le fait d'être lié avec
certains opérateurs en raison de l'entrée de
Viventure dans le capital. Un élément qui pourrait
évidemment entraîner quelques conflits d'intérêt.
"Je pense que la palette d'actionnaires du fonds est
quand même assez large pour ne pas être accusé
de favoritisme", se défend Paul Amsellem. "De
plus tous les opérateurs sont conscients que des services
comme les nôtres permettront certainement de doper le
marché. Enfin si je prends l'exemple du Wap, beaucoup
de gens ne l'utilisent pas sur leur téléphone
par manque d'informations. Nous avons donc un rôle d'éducateur
avec ce site qui sera profitable à tous les opérateurs
européens."
Car PhoneValley compte aussi s'étendre largement sur
le Vieux continent où le marché est assez alléchant.
Le site devrait normalement ouvrir en Angleterre, Italie et
Allemagne au mois de juin après un prochain tour de
table qui devrait avoisiner les 30 millions de francs.
[Jérôme
Batteau, JDNet]
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