Actualité / Finance
Samedi 29 avril- Mardi 05 mai 2000

Angel-Invest : l'union fera-t-il la force ? Regroupement de business angels prestigieux cette société de capital risque souhaite réaliser une dizaine d'investissements cette année.


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"On m'a présenté un bon projet que j'aimerais bien financer mais je n'ai pas le temps de m'en occuper. Ce serait donc bien s'il existait une société autour de business angels comme moi pour s'occuper des investissements". Quelques mois après cette supplique de Charles Beigbeder, président de Self Trade, à leur adresse, Fabrice Henry et François Dubrule, deux anciens de la "vieille économie", ont bien enregistré le message. Après avoir contacté plusieurs business-angels de renom dans l'internet tel que Bernard Ochs (NetValue) ou Godefroy Jordan (BLL), ils ont constitué une société de capital risque baptisée Angel-Invest (Le site n'est pas encore terminé) et levé un fonds de 70 millions de francs. 65% de cette mise de départ sont apportés par 80 investisseurs privés. Les 35% restants sont entre les mains d'institutionnels comme Pyramid Technologies ou le groupe Seih Novotel.
Avec cette somme, la société compte prendre une dizaine de participations cette année en amorçage principalement. "Nous n'avons pas de priorité entre le B to B ou le B to C. Même si la tendance commande d'aller vers le B to B, nous estimons qu'il existe encore de très bons dossiers en direction des consommateurs. Tout dépend surtout de la compétence des porteurs du projet", estime François Dubrulle, le directeur général d'Angel-Invest.
Reste qu'avec 70 millions de francs, le fonds paraît un peu limité quand on voit les montants colossaux du secteur. "C'était peut être vrai il y a encore deux mois mais avec la correction sur les valeurs boursières, la donne a largement changé. Désormais on peut calmer un porteur de projet et renégocier avec les lui les budgets publicité par exemple. D'autant que pour une start-up, l'argent ne fait pas tout ".
Car selon lui les qualités d'Angel-Invest reposent avant tout sur les compétences de ses business angels. "Nous avons constitué un comité de 12 spécialistes qui nous permettent de créer une chaîne de valeurs de l'internet, de la stratégie publicitaire à la stratégie commerciale en passant par l'introduction en Bourse. Par exemple Godefroy Jordan de BLL amène son expérience marketing et publicité tandis que Charles Beigbeder apporte sa connaissance en matière boursière".
Pour l'instant seul Bebloom, un fleuriste en ligne, a reçu des fonds de la part d'Angel-Invest mais deux autres investissements seraient en cours de bouclage.
Angel-invest devrait d'ailleurs aussi procéder à une nouvelle levée de fonds pour se renforcer. "Même si les business angels resteront le noyau dur nous comptons faire entrer un gros fonds d'investissements. Le but étant d'avoir un système où nous serions très en amont, un peu comme un incubateur, et où un gros investisseurs pourrait prendre le relais lors des tours suivants" conclut François Dubrulle. [JDNet]

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