Actualité / Finance

Mardi 02 mai 2000

Le fonds de capital risque de Reuters débarque à Paris

Reuters Greenhouse Fund arrive enfin en France. Le fonds du groupe spécialisé dans l'information financière, qui a notamment été un des investisseurs de Yahoo à ses débuts, s'est installé le mois dernier dans ses bureaux parisiens pour dénicher les dotcom hexagonales qui pourraient s'intégrer dans sa stratégie d'investissements. Pour l'heure, ce fonds doté en 1995 de 150 millions de dollars a déjà réalisé deux entrées dans le capital de société françaises. Tout d'abord en janvier 2000 dans iMediation, une solution logicielle de commerce électronique, et ensuite dans Nettoll, spécialisée dans le paiement électronique.
"Ces deux sociétés nous intéressaient car elles avaient une très forte technologie qui contribue à faire avancer l'internet. Nos investissements vont donc surtout dans cette direction même si les contenus de niches, comme Sportsline, retiennent aussi notre attention", explique Frans Tieleman, ancien consultant et l'un des deux représentants du fonds en France au côté de Mark Goldberg, ancien responsable des développeurs de Reuters.
La technolologie est donc le maître mot du fonds même si elle n'est pas forcément destinée à s'intégrer dans les métiers du groupe."C'est vrai qu'à l'origine nous sommes un fonds industriel mais nous ne sommes pas uniquement focalisés là dessus. Même si nous offrons évidemment aux start-up un large accès aux ressources de Reuters comme le contenu".
Les nombreux investissements de Reuters sont d'ailleurs assez diversifiés puisque les start-up américaines financées évoluent aussi bien dans le commerce électronique que dans la navigation ou la sécurité. Quant au sacro-saint B to B, il ne constitue pas une priorité pour le fonds. "On a évidemment quelques investissements dans des marketplace mais on n'a pas de label BtoB. D'ailleurs, on peut considérer que nous en faisons depuis longtemps puisque la technologie, c'est un peu du BtoB" poursuit-il.
Une technologie qui est d'ailleurs, selon lui, le vrai point fort de l'Hexagone dans la bataille économique de l'internet :"Je crois que les vrais atouts en France sont dans ce domaine car la qualité des ingénieurs est vraiment indéniable" conclut-il. [JDNet]

1) Reuters Greenhouse Fund a notamment investi dans Verisign, Yahoo, Infoseek, Phone.Com ou Sports.com.