En France,
le groupe de distribution européen Kingfisher
est peu connu en France. Pourtant derrière lui se trouvent
trois enseignes connues : Castorama, Darty et But. Il a annoncé
en mars 2000 la création d'une division liée à
sa stratégie Internet, e-Kingfisher, dont les contours
sont dorénavant bien établis. Cette nouvelle structure,
dirigée par Ian Cheshire, a pour objectif de coordonner
les différentes activités en ligne du groupe à
travers l'Europe.
Les quatre sous-divisions d'e-Kingfisher créées
reflètent les axes stratégiques du groupe dans
les domaines qu'il a investis :
- bricolage : dans cette catégorie, on retrouve le site
de castorama.fr,
lancé fin 1998 et qui avait été réalisé par l'agence
Internence.
Le site deviendra marchand début 2001. L'activité
logistique-livraison sera partagée avec Screwfix France.
Castorama a également lancé un site dédié
aux enfants, Castokids.com.
Un portail "maison" pour la France sur le type "HomeStore.com"
est envisagé, avec une possible combinaison des produits
Darty-But-Castorama.
- Electro-domestique : en France, Darty.com
est marchand de puis l'année dernière mais complètement
transactionnel depuis mai. Selon Dominique Maupu de la direction
de développement de l'enseigne, l'année dernière,
les ventes en ligne représentait celles d'un vendeur.
Cette année, elles devraient représenter celles
d'un magasin. Toutefois, ça reste peu significatif :
moins de 1% du chiffre d'affaires global. La possibilité
de paiement sécurisé Cybercomm vient d'être
ajoutée. Un Web call Center a également été
mis en place. En revanche, But, l'enseigne dédié
en grande partie à la vente de meubles- hi-fi vidéo
ne "constitue pas une priorité pour e-Kingfisher",
selon Ian Cheshire.
- "General merchandise" : dans ce domaine, Kingfisher
ne possède pas d'enseignes importantes dans ce domaine.
En revanche, au Royaume-Uni, les efforts sont concentrés
sur Woolworths,
qui joue notamment la carte du commerce de proximité.
Kingfisher dipose également d'une pharmacie en ligne
: Superdrug.com.
Si Kingfisher a opté pour le "click and mortar"
(c'est à dire le souhait de lier ses projets Internet
avec ses activités "physiques"), la division
Internet du groupe dispose d'un département "Nouveaux
projets" qui comprend des prises de participation dans
des projets comme le FAI/portail LibertySurf
dont Kingfisher détient 35% du capital. Ian Cheshire
considère LibertySurf comme "une grande réussite",
qui représente "un investissement stratégique"
pour Kingfisher. Le groupe britannique a également racheté
13% du capital de ThinkNatural.com,
un site de distribution de produits naturels, et 12% d'Improveline.com,
dédié aux professionnels du bâtiment anglais.
e-Kingfischer parie résolument sur l'avenir et annonce
un chiffre d'affaires de ventes en ligne de 1,5 milliard de
livres (2,4 milliards d'euros) en 2004/2005. Cette année,
il devrait tourner de 200 millions de livres (319,43 millions
d'euros). L'impact net sur le compte des résultat de
l'exercice en cours étant estimé à 55 millions
de livre (87,87 millions d'euros). Aujourd'hui, le groupe Kingfisher
réalise un chiffre d'affaires global de 11 milliards
de livres (17,58 milliards d'euros). Présent dans 15
pays, il dispose d'une vingtaine d'enseignes et de 125.000 employés.
[Philippe Guerrier,
JDNet]