Fondée à Hong
Kong au début de l'année, Asiabooster
propose aux start-up européennes de les accompagner
dans leur développement en Asie par la création
de joint-venture. Asiabooster doit ouvrir un bureau à
Taïwan le mois prochain, à Singapour et en Corée
du Sud en septembre. Des implantations en Chine et en Inde
sont également programmées avant la fin de l'année.
JDNet.
N'est-il pas audacieux de proposer aux sites de s'implanter
en Asie alors que beaucoup entament seulement leur développement
européen ?
Loïc
Fery. L'Asie sera très bientôt un marché
fabuleux pour Internet avec 200 millions d'internautes attendus
d'ici trois ans. Or, c'est aujourd'hui que se prennent les
parts de marché là-bas. Le marché asiatique
regorge de milliers de sites portails et de communautés
mais il y a un gros manque en terme d'applications technologiques
adaptables pour les sites à gros trafic et de sites
marchands. Les start-up européennes peuvent aisément
jouer la carte d'une telle implantation dès lors qu'elles
le font avec un partenaire présent là-bas.
Mais
s'implanter en Asie n'est-il pas très coûteux
?
Pas dans la configuration que nous proposons. L'objectif est
de ne pas détourner ces sociétés de leurs
marchés d'origine en drainant leurs capacités
de financement. Nous apportons des financements pour ces implantations,
soit directement, soit par l'apport de garanties de financement
ou de partenaires financeurs asiatiques. Nous conseillons
nos start-up pour leur permettre d'adapter leurs stratégie
et business-models aux spécificités de ces marchés.
Nous disposons également d'équipes locales pour
trouver les partenaires nécessaires à cette
implantation. AsiaBooster assure également la traduction
et l'adaptation des sites qui doivent souvent être reframer.
L'objectif est de permettre à nos partenaires de gagner
du temps dans leurs implantations.
Quel
est votre modèle économique ?
Nous
nous rémunérons en prenant une part du capital
de la joint-venture créée pour cette implantation.
Ces prises de participations sont en général
de 40 à 50% du capital, car il s'agit de faire naître
une véritable collaboration sur le long terme. Nous
avons déjà signé avec deux partenaires
pour le pilotage de leurs implantations en Asie, il s'agit
d'un acteur français fournisseur de technologie liées
à aux commerce électronique et un prestataire
anglo-saxon qui souhaite se repositionner comme fournisseur
de technologies dans le domaine des applications de trading,
mais je ne peux pas encore vous donner leurs noms.
Par ailleurs, nous travaillons également comme consultants
pour les entreprises dans leur projet d'implantation, mais
il ne s'agit pas là de notre coeur de métier.
Pour notre propre financement nous avons effectué un
premier tour de table de 3 millions de francs et nous préparons
actuellement le second.
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