Actualité / E-Commerce  
Lundi 24 juillet 2000

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Parfumsnet : la parfumerie enfin en ligne

Il était temps ! L'Europe compte enfin son site dédié à la parfumerie et à la cosmétique. Sephora a certes ouvert un site marchand, mais aux Etats-Unis. E-luxury, le projet de Bernard Arnault, a ouvert ses portes (toujours aux Etats-Unis) mais il mise sur le très grand luxe. Quant à Vitago, s'il traite bien de la beauté, c'est davantage sous l'angle savon et shampoing. Les internautes européens n'étaient-ils pas prêts à acheter leurs parfums ou leurs produits de maquillage en ligne ? C'est un projet d'origine espagnole qui pourrait bien prouver le contraire. En effet, Parfumsnet a vu le jour en octobre dernier dans la péninsule ibérique. A sa tête, Patrick Raibaut, un ancien de l'industrie pharmaceutique : "Le site a d'abord ouvert ses portes en Espagne parce qu'à l'époque, je vivais à Barcelone, explique-t-il. Mais nous avons su très tôt qu'il faudrait lui assurer un développement international".

Le temps de réunir 2,5 millions d'euros (un peu plus de 16 millions de francs) auprès de différents investisseurs (dont la première banque espagnole, Banco Santander Central Hispano ou le fonds italien Kiwi I Ventura -du groupe Pino Ventures Partners-) et le site a ouvert cette semaine en France et en Italie. L'Allemagne devrait suivre d'ici fin 2000-début 2001. Les effectifs sont passés de trois personnes au mois de janvier à trente-huit aujourd'hui (dont six - bientôt huit - en France). Mais Patrick Raibaut reste prudent : "Avant de poursuivre notre croissance, nous voulons tout d'abord consolider ces quatre marchés."

Côté références, Parfumsnet a réussi l'exploit de réunir des marques prestigieuses : le site compte 1.600 références de parfums, maquillage et produits de cosmétiques de marques comme Chanel, Givenchy, Rochas, Cacharel ou Clinique. "Notre positionnement est résolument moyen, haut-de-gamme. Nous ne serons pas un bazar de la beauté". Pour ne pas s'attirer les foudres des grandes marques (qui généralement répugnent à être distribuées sur Internet et brandissent le principe de la distribution sélective), Patrick Raibaut s'est entouré d'avocats. "Nous nous référons à la jurisprudence du Tribunal de Justice de la Communauté européenne. Nous ne travaillons qu'avec des distributeurs agréés par les grandes marques. Mais pour l'heure, nous n'avons essuyé aucun refus".

Après quelques mois d'existence en Espagne, le site enregistre aujourd'hui 90.000 à 100.000 pages vues par mois. Un chiffre que Patrick Raibaut compte rapidement atteindre en France : "Le marché est plus mûr et je crois que les Français sont plus préoccupés et dépensent plus pour leur beauté que les Espagnols".
Le site attend un chiffre d'affaires (tous pays confondus) de 3 millions d'euros (près de 20 millions de francs) pour la fin de l'année. Pour assurer sa notoriété, Parfumsnet prépare actuellement une campagne de communication qui devrait intervenir à la rentrée de septembre, mais Patrick Raibaut se refuse à dévoiler son budget. Pour les mois à venir, le site a d'autres projets, à commencer par sa deuxième levée de fonds (comprise entre 20 et 40 millions d'euros), qui devrait intervenir à l'automne. Il travaille également d'ores et déjà à l'enrichissement de son offre. La parapharmacie va faire son apparition en septembre sur le site espagnol. Pour les autres pays, "ce sera au responsable de chacun des sites d'analyser les besoins de son marché", précise Patrick Raibaut. Nul doute que dans le secteur de la beauté en ligne, ils devraient être importants.

[Laurence Matuchet, JDNet]
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