Actualité / Le Net  
Vendredi 28 juillet 2000  
Avec FreeLotto, Multimania veut profiter du boom de la loterie en ligne  
          

Multimania a annoncé hier la signature d'un accord de distribution dans la zone francophone avec FreeLotto, une loterie en ligne américaine, classé 36ème site le plus visité des Etats-Unis en juin avec plus de 5,5 millions de visiteurs uniques, selon MMXI. Au terme de cet accord, Multimania "proposera les jeux de FreeLotto dans une version co-brandée à tous ses visiteurs et à ses membres". Selon Michel Meyer, le président de Multimania, "cette accord permettra de réaliser un chiffre d'affaires supplémentaires de 50 millions de francs sur deux ans. Par ailleurs, les frais publicitaires inhérents au lancement devraient être partagés par les deux parties. Le premier jeu doit débuter dès le 15 août."

Les revenus de FreeLotto aux Etats-Unis proviennent majoritairement de la publicité. L'internaute doit en effet, pour valider sa grille, cliquer sur un des bandeaux qui lui sont proposés. Il semble que le concept soit payant, puisque Ronnin Aronin, le président de PlasmaNet, éditeur de FreeLotto, affirmait au moins de janvier que sa société avait réalisé 10 millions de dollars de chiffre d'affaires et "était déjà rentable". Il prévoyait même une introduction sur le Nasdaq dès le mois de septembre.

Le secteur semble d'ailleurs aiguiser les appétits puisque, coup sur coup, Webmillion et Iwin (éditeur de Extremelotto), deux autres rois de l'audience grâce à leur loterie, viennent d'être absorbés. Le premier pour 16 millions de dollars par L90, une société de marketing direct, le second par le site de divertissements Uproar pour 88 millions de dollars. Sur ce modèle, les entrepreneurs français ne sont d'ailleurs pas en reste puisque dans l'Hexagone coexistent déjà au moins six loteries en ligne richement dotées.

La bataille s'annoncera donc rude dans l'espace francophone. Michel Meyer est tout de même persuadé que l'accord avec Freelotto dopera les résultats de Multimania, dont le parcours boursier est plus que chaotique depuis son introduction sur le Nouveau marché au mois de mars. Le titre a perdu près de 60% de sa valeur initiale, une sanction "injustifiée" selon son PDG : "Tout d'abord, je trouve que, comparé à des grands portails comme LibertySurf ou à des sites de contenu comme Aufeminin, nous sommes largement sous-évalués. Ensuite, je pense qu'avec les accords successifs avec AltaVista, Gameloft (Lire l'article du JDNet du 07/07/00) ou FreeLotto, nous faisons la preuve qu'on peut obtenir de solides revenus publicitaires tout en limitant les coûts d'acquisition des internautes. Multimania pourrait d'ailleurs être rentable un peu plus tôt que prévu. Enfin, j'estime qu'avec 360 millions de francs de trésorerie, on peut voir venir alors que nous ne dépensons même pas 100 millions de francs par an."

Reste que les interrogations demeurent sur la capacité à Multimania à rester isolé, notamment quand on sait qu'Ifrance ou Chez.com, deux rivaux de la société dans l'hébergement de pages personnelles, ont été rachetés respectivement par Vivendi et LibertySurf. "Evidemment, on regarde ce qui se passe autour de nous, assure Michel Meyer. On poursuit notre plan de développement mais si, à terme, on se sent mieux au sein d'un grand groupe, on le rejoindra volontiers", conclut-il.

[Jérôme Batteau, JDNet]
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