Avec déjà
cinq investissements réalisés en quelques
mois (Voir tableau ci-dessous), la
société de capital risque, Xylux
Partners a fait une rentrée remarquée
dans le petit monde du capital-risque dédié
à Internet. Non pas tant au regard des montants investis
(le plus gros investissement s'élève à
370.000 de francs), mais plutôt au vu du profil des
associés-fondateurs et de la méthode employée.
Ainsi, outre Jean-Michel Billaut, "gourou" de
l'Atelier BNP Paribas, une quinzaine de personnalités
issues du secteur des télécoms, du conseil
ou de la finance ont également donné leur
aval au projet en devenant actionnaires de Xylux avec des
participations oscillant entre 0,9 et 7,5% du capital de
la société.
Placée
sous la houlette d' Antoine Barde, ancien de BNP-Paribas
et initiateur du projet, la structure opérationelle
est composée seulement de deux chargés d'affaires
et de quatre stagiaires de grandes écoles. Doté
initalement de 4 millions de francs en fonds propres, Xylux
a comme objectif d'investir uniquement dans des dossiers
internet en amorçage . "Mais nous ne sommes
pas un incubateur, prévient d'emblée Antoine
Barde. Nous nous sommes aperçus qu'il y avait beaucoup
de projets en amont très bons mais où les
investisseurs physiques hésitaient à s'engager
seuls en raison du risque très élevé.
Les différentes compétences de nos associés
permettent donc de valider la technologie ou d'analyser
la viabilité financière d'une start-up. Et
l'effet de levier financier est ensuite intéréssant
pour ces mêmes associés puisque Xylux entre
très tôt dans le capital des start-up tout
en étant une structure peu coûteuse en frais
d'intermédiation en raison de son fonctionnement
allégé".
Antoine Barde estime en outre que "cette forte structuration
du tour d'amorçage permet ensuite de faciliter les
tours de table suivants pour la start-up".
Pour
aller détecter les dossiers en amont, Xylux se servira
essentiellement du réseau des associés-fondateurs
mais souhaite aussi s'impliquer fortement dans les projets
issus des grandes écoles.
Et, selon Antoine Barde, le fonds se refusera à toute
spécialisation dans un secteur de l'internet. "On
veut apporter une vision financière loin des effets
de mode. C'est vrai que tout le monde parle "technologie"
et "infrastructures" mais il ne faut pas se leurrer
: il y aura aussi des morts dans ce secteur. On ne se réduira
donc pas à cela", argumente-t-il.
Les
investissements de Xylux le prouvent d'ailleurs puisque
l'on trouve aussi bien du B to C dans le domaine du jeux
(Babeloueb), que des marketplace (Bfinance, Transport-levage.com)
ou de la prestation de services internet (Axance). Pour
poursuivre sa logique d'investissements, Xylux compte d'ailleurs
prochainement se renforcer en fonds propres avec une nouvelle
levée de 4 millions d'euros
*Les associés-fondateurs sont, entre autres, Antoine
Bloch (Président Oraos.com), Samer Hajiar (Consultant
Telecom), Gildas Maire (Louis Deryfus Trading), Pierre Boscq
(Laser), Ronald Halpern (Canal Plus) ou Julien Lombard (Siticom).