Croissance à trois chiffres
pour Rue du Commerce en 2003 : le site de vente de matériel
informatique et de produits numériques a réalisé
un chiffre d'affaires de 110 millions d'euros (+ 144 %
par rapport à l'année précédente)
pour un résultat net de 3 millions d'euros. Il
revendique une base de données de 500.000 clients
et un panier moyen évalué à 150 euros.
Il affirme enfin occuper la deuxième place dans
le palmarès des acteurs "pure player"
du commerce électronique français sur le
critère du chiffre d'affaires, juste derrière
CDiscount.com.
Le
marchand ne compte pas s'arrêter là. Rue
du Commerce place l'année 2004 sous le signe
des opportunités de croissance. "Nous regardons
plusieurs dossiers d'acquisitions, explique Gauthier
Picquart, directeur général de RueDuCommerce. Parallèlement,
nous envisageons l'hypothèse d'une introduction
en Bourse si le marché se tient bien." En
2001, le site avait procédé à sa
première opération de croissance externe
avec le rachat de CDandCo.
En
attendant ces éventuelles annonces, Rue du Commerce
prolonge son catalogue de produits numériques.
Fin décembre, il a ouvert un rayon "DVD".
La nouveauté a été
mise en ligne un peu tard pour observer un réel
impact sur les fêtes de fin d'année. Mais
le bilan de Noël est déjà fort réjouissant
: le site marchand indique avoir enregistré 150.000
commandes sur le mois, trois fois plus qu'en décembre
2002. La hausse du chiffre d'affaires constatée
sur la période est du même ordre.En
décembre 2003 toujours, le site a été,
selon Nielsen NetRatings,
le huitième site
marchand le plus visité (1,6 million de visiteurs
uniques), juste derrière... CDiscount (1,8 million).
Pour Gauthier Picquart, la
raison de ces bons chiffres tient au fait que Rue du
Commerce "s'est focalisé sur son métier
de base, la vente". Le site a par exemple lancé
en avril 2003 une formule de remboursement à
la différence, un argument commercial qui a fait
le succès de Darty. Le service clients, une équipe
de 30 personnes en interne sur un effectif total de
120, fait rapidement remonter les informations en provenance
des clients. Coté logistique, l'activité
a déménagé à Lyon afin de
pouvoir assurer le volume grandissant des commandes
à traiter.
Sur l'année 2003, le
vendeur de produits high tech annonce avoir consacré
un budget d'un million d'euros à sa publicité.
Gauthier Picquart justifie ce montant raisonnable par
la notoriété de son enseigne : "Nous
estimons que notre marque est suffisamment bien ancrée
dans la communauté internaute".
Périodiquement, des
encarts publicitaires ont été glissés
dans des magazines de presse high tech comme "SVM".
Lors des fêtes de fin d'année, le site
marchand a relancé une campagne d'affichage dans
les couloirs du métro parisien. Et il exploite
depuis quatre ans un programme d'affiliation qui comprend
maintenant un millier de partenaires.
Coté actionnariat, c'est
le stand-by depuis les levées de fonds de la
période 2000-2001. En tout, la société
a obtenu un financement de 130 millions de francs (19,8
millions d'euros) auprès de fonds de capital-risque.
Autour de la table et par ordre d'importance, on trouve
Alpha Développement Finance, Apax Partners et Galiléo
Partners. Des investisseurs, majoritaires au capital,
qui voient d'un bon oeil la perspective d'une introduction
en bourse.
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