Marc Andreessen quitte son poste
de CTO (Chief Technology Officer) chez America Online, sept
mois seulement après son arrivée. Agé de 28 ans et co-fondateur
de Netscape, Marc Andreessen est l'un des entrepreneurs
du net les plus célèbres aux Etats-Unis. Il a indiqué qu'il
souhaitait consacrer davantage de temps à investir son capital
dans des start-ups. A ce poste lui succédera William Raduchel,
Chief Strategy Officer de Sun Microsystems. Cette démission
souligne les difficultés qu'AOL rencontre dans la conservation
de ses cadres de haut niveau. Depuis son rachat par AOL,
Netscape a vu une bonne demi-douzaine de ses managers partir
pour travailler dans des start-ups.
Le service d'informations financières
TheStreet.com,
basé à New-York, va lancer sa version anglaise, TheStreet.co.uk.
17,2 millions de dollars ont été réunis pour cette opération,
issus d'investisseurs comme Chase Capital Partners (la structure
de capital-risque de la Chase Manhattan Bank), Barclays
Private Equity, ETF Group et 3I Group. La version américaine
connaît un grand succès. Fondée par James Cramer, elle peut
se prévaloir de 90.000 abonnés, et est financièrement soutenue
par le "New York Times" et News Corp, le groupe
de Rupert Murdoch.
Le Département du Commerce américain
et Network Solutions (NSI), le principal prestataire d'enregistrement
de noms de domaines, sont tombés d'accord pour prolonger
la "période de test" avant l'ouverture concrète de
cette activité à la concurrence. Il s'agit de la quatrième
période prolongation depuis que le Département du Commerce
a ouvert à la concurrence la possibilité d'enregistrer des
noms de domaine en ".com", ".net" et ".org". NSI était jusqu'à
présent le seul organisme habilité à le faire. Une organisation
désignée par le gouvernement Clinton, l'ICANN (Internet
Corporation for Assigned Names and Numbers) a sélectionné
57 sociétés autorisées à entrer en compétition avec
NSI dont les français Oléane, Worldnet, Internext
et Gandhi (Altern). Mais NSI garde la haute main sur la
vente des noms de domaine, et doit solder un important contentieux
avec le Département du Commerce. Le contentieux porte sur
le montant que NSI facturerait aux prestataires habilités,
ainsi que sur les termes du contrat que ces prestataires
doivent signer avec NSI pour accéder à son système.
NewsCorp, la société de Rupert
Murdoch, étudierait le rachat de de Ziff-Davis pour un montant
de 1,5 milliard de dollars, selon le journal L'Observer.
Cette opération fait suite à la décision de l'actionnaire
majoritaire de ZD, le japonais SoftBank, de se concentrer
uniquement sur les investissements dans Internet, à savoir
ZDNet, détenu à 83% par Ziff-Davis. Rappelons que Softbank
et Murdoch se sont associés cette année pour former en Grande-Bretagne
une joint-venture à 50/50, eVentures, destuinée à
financer des start-ups du Net.
Le site américain Sears
va doubler le nombre d'objets qu'il propose en ligne d'ici
Noël. Bloomberg estime que Sears détient plus de 35% du
marché de l'outillage en ligne. Sears a commencé son activité
online en mai 1999, et a été catapulté à la 39ème place
du Top des sites marchands (source MediaMetrix), avec des
produits comme des pinces, scarificateurs, tournevis etc.
Sears a également lancé PartsDirect,
qui vend 4,2 millions de composants et pièces détachées
pour l'électroménager.
Le GDBe, Global business dialogue
on electronic commerce, s'est réuni à Paris, et a prôné
l'autorégulation plutôt qu'une réglementation "rigide ou
conflictuelle" dans l'encadrement du commerce électronique.
Fondé en janvier 1999 à New-York, le GDBe compte plus de
200 des plus grandes entreprises mondiales. Son comité de
pilotage compte 29 membres dont IBM, NEC, NTT, Toshiba,
AOL, Vivendi, France Télécom etc. Il s'agit en fait d'un
énorme lobby qui intervient auprès des gouvernements dans
le cadre d'une pensée clairement libérale pour favoriser
l'essor du commerce électronique (intervention minimale
des gouvernements, absence de droits de douanes, liberté
contractuelle etc.). Mais le GDBe souhaite aussi mettre
en uvre une charte de déontologie, chère à Jean-Marie Messier,
nouveau porte-parole du GDBe pour la région Europe-Afrique,
notamment au travers d'un "label" qui distingue les entreprises
respectant un certain nombre d'engagements.