Vendredi 17 septembre 1999
Le grand public se connecte
Novatris vient de présenter les résultats de
son observatoire semestriel des internautes, NetObserver.
L'évolution de leur profil est conforme aux prévisions.
Les femmes représentent désormais 30% de la
population des internautes français. Ce chiffre de
Novatris est donc plus "tempéré" que
celui de Médiamétrie qui avait avancé,
au premier trimestre 99, le chiffre sans doute surestimé
de 42,3% de femmes. En revanche, il est en phase avec celui
d'Internet
Track 3, réalisée en avril-mai 99, qui annonçait
une proportion de 27% de femmes. Reste que, même si
le phénomène est récent, la féminisation
de l'Internet français est réelle : 42% des
utilisateurs de moins de trois mois sont des femmes. S'agissant
plus précisément des mères de famille
(ayant au moins un enfant au foyer), elles représentent
aujourd'hui 6,4% de la population des internautes et expriment
une forte attente d'un meilleur accès à l'information
en ligne et aux services pratiques. Par ailleurs 34% d'entre
elles se déclarent prêtent à jouer sur
Internet.
La grande majorité (61%) des internautes ont entre
19 et 35 ans. Les plus de 50 ans représentent désormais
10% des internautes mais leur croissance est relativement
faible. Parmi eux, les hommes sont plus nombreux que dans
l'ensemble de la population connectée (79% contre 70%).
S'agissant des CSP, l'évolution la plus significative
concerne les employés qui constituent, avec 25%, le
plus gros bataillon des internautes de moins de trois mois.
Dans cette même catégorie, les cadres ne sont
que 13% contre 40% de celle des internautes de plus de deux
ans.
En ce qui concerne les heures de connexion des internautes,
Novatris remarque que les plus anciens des d'entre eux se
connectent principalement le matin au bureau, Internet étant
pour eux avant tout lié à l'activité
professionnelle. Les néophytes se connectent davantage
en soirée quand ce n'est pas la nuit.
Si les chiffres de Novatris semblent cohérents dans
leur ensemble, les 33% de cyberconsommateurs avancés
(internautes passant commande en ligne et payant on ou off-line)
paraissent un peu surévalués. Certes, le passage
du statut d'internaute à celui de cyberconsommateur
se fait de plus en plus rapidement. Néanmoins, il faut
préciser qu'aux Etats-Unis, où le marché
est beaucoup plus mature, les principaux cabinets d'études
américains (Intelliquest, Jupiter Communications, Ernst
& Young) ont avancé des estimations qui oscillent
entre 23% pour la plus basse et 38% pour la plus haute. La
difficulté d'intégrer les plus récents
internautes dans ce type d'enquête explique probablement
ce chiffre qui nous semble un peu élevé.
Enfin, l'étude montre que le média le plus touché
par le phénomène de cannibalisation n'est autre
que la télévision : 60% des internautes déclarent
consacrer moins de temps au petit écran depuis qu'ils
sont connectés. Cette
tendance s'observe également aux Etats-Unis selon le
cabinet Jupiter Communications mais dans de moindres proportions
(42% en 1999).
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