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Mercredi 22 septembre 1999
Cyberdeck réinvente l'accès à Internet
Pacific
Digital Télécoms (PDT) une start-up fondée en juillet
1998 par quatre personnes avec à sa tête Alain Villenave,
commence à déployer sur Paris et ses alentours
ses "cyberdecks", bornes publiques d'accès à Internet. Présente
au salon Web
Commerce Europe 99, cette start-up en profitera pour présenter
plus largement sa dernière innovation technologique.
Véritables "points phone" du Net, les "cyberdeck" proposent
un accès gratuit à Internet dans les lieux publics. A ce jour,
une dizaine de bornes sont en cours d'installation dans des
lieux très divers, comme des supermarchés Auchan et Monoprix,
les
stations-services Elf, et dans les mairies de Montreuil et
d'Issy-les-Moulineaux. Pacific Digital Télécoms a commencé
par expérimenter son invention au cours de l'été dans la station
RER de Port Royal, où quatre machines ont été installées
en juin dernier. Les résultats sont encourageants.
Comme l'explique Suzel Harauchamps,
directrice du marketing, "les résultats sont très bons. Chaque
cyberdeck a fonctionné en moyenne 12 heures par jour avec
des pics de connexion atteignant 15 heures, soit environ 110
personnes par jour surfant sur une machine". Dans les mois
à venir, Pacific Digital Télécoms (PDT) compte multiplier
sur Paris et en province le nombre de sites accueillant un
"cyberdeck". A partir de début 2000, 1.000 lieux publics
auront une ou plusieurs bornes d'accès, soit environ 2.000
machines. Fin 2000, 7.000 emplacements sont programmés en
France et en Europe.
Comment fonctionne un "cyberdeck" ? Très simplement. "Cyberdeck"
se décompose en trois modules différents et complémentaires:
le module principal (accès à Internet), le module entrée/sortie
(imprimante laser et lecteur de disquette et port infrarouge
avec des objets nomades) et le module information/publicité
qui diffuse des publicités et de l'information multimédia.
Côté utilisateur, l'accès est gratuit. L'internaute peut consulter
les sites qu'il désire et consulter son service de messagerie
gratuite. D'ici quelques semaines, il pourra acheter directement
sur n'importe quel "cyberdeck". Côté PDT, cette start-up
supporte seule les coûts de communication et se rémunère sur
la publicité avec les annonceurs et grâce à un prélèvement
sur chaque achat en ligne. Chaque annonceur bénéficie d'un
bouton-logo sur l'un des deux écrans du "cyberdeck", facilitant
ainsi l'acte d'achat de la part de l'utilisateur. Des annonceurs
comme Aucland,
Alapage,
Boxman,
La Redoute
ou Jeuxvideos.com
ont déjà été séduits par cette nouvelle technologie.
Enfin, chaque "cyberdeck" dispose d'une page d'accueil différente,
celle du lieu qui abrite gratuitement la borne. Par exemple,
un "cyberdeck" installé dans une gare SNCF aura comme page
d'accueil le site-portail de la SNCF. "Cela permet aux
lieux de mieux communiquer avec leur public", explique Suzel
Harauchamps. Sur ce point, PDT a tout prévu. Les lieux qui
ne possèdent pas forcément de sites Internet (mairies, bibliothèques,
écoles, etc) se verront proposer, via l'offre d'un prestataire
extérieur, l'élaboration d'un site "sur mesure".
Pour
assurer sa croissance, PDT a le soutien de trois capitaux-risqueurs,
le lyonnais Trinova
(8,13% du capital), Entreprises en Croissance (11,04%) et
la Société
Générale Asset Management (14,61%). Ces derniers ont déjà
apporté 10 millions de francs. Un deuxième tour de table de
12 millions de francs est en cours de finalisation. Avant
la fin de l'année, une levée de 120 millions de francs est
déjà programmée. [Benoit
Grange, JDNet]
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(29 sept.-1er oct.)
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