Samedi 9 - Lundi 11 octobre 1999
BOL-Alapage: un match offline
Les
internautes commencent à bien connaitre les libraires
virtuels. Le grand public -les futurs cyberconsommateurs-
moins. Les grands du secteur, au premier rang desquels BOL
et Alapage,
en attendant que la Fnac sorte son nouveau web, se mettent
donc à redoubler d'efforts "offline".
La
librairie en ligne Alapage, désormais propriété
de France Télécom, parraine ainsi deux émissions
de télévision consacrées aux livres et à la culture.
La première n'est autre que "Bouillon de culture" présentée
par Bernard Pivot, émission qui était parrainée par la Fnac
depuis huit ans. Autre émission concernée: "Un livre un jour" sur
France 3, depuis le 4 octobre. Les deux contrats ont été signés
pour une période allant jusqu'à la fin de l'année. "Nous avons
une bonne visibilité sur Internet, il s'agit pour nous de
conquérir un plus large public.", explique-t-on chez Alapage.
La publicité est indispensable pour acquérir une notoriété
mais les ambitions ne sont pas les mêmes selon que l'on se
situe en ligne ou hors ligne. "Sur Internet, il s'agit de
transformer l'internaute en internaute-Alapage. Off-line,
l'objectif est d'installer notre marque auprès du grand public".
Dans cette optique Alapage, envisage également une grande
campagne d'affichage. Celle-ci aura surtout pour objectif
de contrer celle mise en place récemment par BOL.
Depuis la deuxième quinzaine
de septembre, le libraire en ligne de Havas-Bertelsmann a
en effet lancé une vaste campagne publicitaire "offline".
Difficile de passer à côté des panneaux publicitaires qui,
sur un style blagueur et assez osé, clament les vertus de
la commande de livres en ligne. Conçus par l'agence parisienne
de publicité, Euro RSCG Betc, les slogans de BOL associent
un poing levé et un message revendicatif du genre "vous avez
le droit d'être une grosse feignasse, vous avez le droit d'être
en slip pour acheter vos livres, vous avez le droit de vous
gaver, etc".
Comme l'explique Fabrice Cavarretta, PDG de BOL France "avec
cette campagne de publicité, nous voulons imposer la marque
auprès du grand public et faire comprendre que le web constitue
un véritable canal de distribution". En plus des panneaux
publicitaires dans le métro et bientôt en province, des encarts
publicitaires sont diffusés dans la presse (magazines, quotidiens,
presse généraliste et spécialisée). Toujours dans le même
registre revendicatif et sympathique, des petits groupes aux
couleurs du libraire se déplacent dans Paris et les grandes
villes de provinces pour distribuer des marques-pages griffés
BOL. La première partie de la campagne a coûté
4 millions de francs.
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