Samedi 16 - Lundi 18 octobre
1999
L'oeuvre utile de Vega Finance en matière de Sicav
Vega
Finance, du Groupe Caisse des Dépôts, vient
de lancer discrètement son nouveau "service
SICAV", réalisé par Internet
Solutions, déjà signataire, entre autres,
du site de Paresco Bourse (et du futur site de Cholet Dupont
gestion).
Discrétion, tel pourrait être le maître-mot
de cette maison de titres en ligne, plus proche dans son esprit
de Cortal que de Self Trade. En fait, Vega Finance ne se positionne
pas comme un e-broker, mais plus comme une maison qui -pour
l'heure- fait oeuvre utile sans trop se soucier du nombre
de ses clients (10 à 12.000 aujourd'hui).
Le service Sicav en est une illustration. Vega propose aujourd'hui
sans doute le service le plus complet, voire exhaustif, du
marché, avec 1.200 Sicav de 180 établissements
différents. L'impressionnante base de données
(Europerformance) permet de trier par valeur, par établissement,
par risque, par catégorie etc. Le tout illustré
de graphiques et de commentaires. Mais rien n'empêche
ensuite l'internaute de passer un ordre par le biais de sa
propre banque, sans s'abonner chez Vega. Dire que Vega travaille
pour les autres serait -à ce stade de sa stratégie-
à peine excessif.
Michel Laffont, responsable internet chez Vega, le reconnaît
volontiers. Mais le positionnement de sa société
sa caractérise plus par la qualité de l'offre
et la selectivité des clients (haut de gamme) que par
l'agressivité commerciale propre à certains
nouveaux arrivants sur le marché. Vega se place en
réalité plutôt comme la référence
en France en matière de Sicav.
Certes Vega propose l'ensemble des services que l'on retrouve
traditionnellement ailleurs. Mais elle joue plutôt la
carte de la valeur ajoutée et des conseils personnalisés
que celle de la compétitivité.
L'analyse de Michel Laffont sur les bourses étrangères
rejoint à ce titre son souci de qualité en matière
de Sicav. Selon lui, Etats-Unis mis à part, les bourses
étrangères restent assez marginales dans le
portefeuille de clients français. Quant au NASDAQ et
au NYSE, Vega les proposera dès le 1er janvier, mais
avec des informations détaillées et en français,
ce qui n'est pas le cas chez d'autres. Rien ne sert de proposer
une offre sur Francfort si la documentation sur les valeurs
n'est qu'en allemand.
Vega, c'est donc un peu la haute-couture, ou le sur mesure,
du courtage en ligne. Sans renoncer pourtant à conquérir
des parts de marché (4% aujourd'hui selon JP Morgan),
ni à lancer prochainement une campagne publicitaire.
[Rémi Carlioz,
JDNet].
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