Actualité / Le Net
Vendredi 19 novembre 1999

XTS Networks rapproche les Dom-Tom de la métropole grâce à Internet

La téléphonie IP (Internet Protocol) a déjà fait l'objet de nombreux articles, pas toujours enthousiastes. Cette fois, c'est la société XTS Networks, fondée en novembre 98, qui se lance dans le secteur sur un créneau très particulier: la liaison téléphonique par commutation de paquets IP entre les Dom-Tom et la métropole, via un câblage appelé "réseau privé virtuel" (VPN). L'infrastructure est "louée" à Sita-Equant, réputée pour la qualité de son service, notamment en ce qui concerne les garanties de bande passante. Trois plateformes téléphoniques sont d'ores et déjà installées à Paris, à la Guadeloupe et à la Martinique (La Réunion suivra très prochainement). "Cette combinaison de technologies est utilisée pour la première fois, même si chacune d'entre elles a déjà été utilisée indépendamment des autres (Air France dispose de son VPN, certains opérateurs de téléphonie IP utilisent le satellite, etc.)", nous explique Nicolas Fritel, co-fondateur de XTS Networks avec Patrice Juillien.

L'idée de départ des deux associés était de créer "un nouvel opérateur télécom qui offre de la téléphonie longue distance aux antillais". Avec une récente levée de fonds 8,4 millions de francs en septembre et un deuxième tour de table en cours de négociation pour lever 15 millions supplémentaires, XTS Networks s'appuie sur de nouveaux actionnaires. Régis Saleur, de Seeft (l'un des trois groupes de business angels qui se partagent équitablement 33% du capital de la société), affirme que l'apport qu'il a réalisé aux côtés de Bianca Finances (Georges Leblond) et Finetfo (Alain Wicker) n'a été accompagné que de conseils marketing et stratégiques, "l'équipe de XTS Networks ayant toute notre confiance en ce qui concerne leurs aptitudes technologiques". Quant à la politique d'un groupe comme le sien à plus long terme, il n'exclut pas de financer à nouveau XTS Networks: "L'objectif est de ne pas se faire diluer" dit-il au sujet de la participation de Seeft.

La nouvelle offre sera ainsi disponible à partir de lundi prochain, date du début de sa commercialisation à destination des entreprises: 1,35 franc HT la minute de communication, avec facturation à la seconde. Les particuliers en bénéficieront 15 jours plus tard environ, au tarif TTC équivalent, soit 1,63 franc la minute environ. Ces tarifs sont respectivement 40% et 10% inférieurs à ceux pratiqués par les concurrents métropolitain (France Telecom) et local (Outre-mer Telecom). Techniquement, l'utilisation du réseau d'XTS Networks sera totalement transparente pour les utilisateurs, tant en entreprise (grâce à une simple reprogrammation du standard) que pour les particuliers (présence d'un boîtier du type Kerbox entre téléphone et prise). Pour prendre le contre-pied des nouveaux opérateurs téléphoniques de métropole -par ailleurs encore absents dans les Antilles- XTS Networks a résolument opté "pour la transparence et la simplicité, contre la complexité des contrats à petites étoiles et autres abonnements". Ce sont les mots de M. Chassard, responsable du marketing, qui précise qu'il n'y a "aucun abonnement, aucun frais de dossier ni d'installation".

Une campagne de communication représentant un investissement de "plusieurs millions de francs" a été lancée pour la fin 1999 et l'année 2000. Les supports retenus pour mettre en oeuvre cette stratégie marketing de "niche" sont la presse, la radio et la télévision antillaises ou ciblant les communautés antillaises en métropole. Peut-être va-t-on enfin pouvoir parler de téléphonie IP avec le sourire? [Pascal Bories, JDNet]

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