Mardi 30 novembre 1999
L'affaire Cybercâble devant les tribunaux
Luccas,
l'association de défense des clients parisiens de Cybercâble,
vient de lancer une action en référé contre Lyonnaise
Câble, le prestataire de service d'accès internet par
le câble du groupe Suez-Lyonnaise. L'audience se tiendra le
14 décembre à 9 heures au tribunal de Grande Instance de Paris.
Luccas a demandé la nomination
d'un expert pour vérifier le débit de la liaison en voie descendante
et montante. Objectif: récupérer la qualité de connexion promise
avant le 20 septembre, date à laquelle Cybercâble a décidé
de limiter le débit de connexion de ses abonnés. L'association
réclame 100.000 francs d'astreinte par jour de non-exécution
de la requête. La bande passante est passée officiellement
de 2 Mbps à 512 Kbps en réception, niveau que les "cybercâblés"
affirment toutefois n'atteindre que très rarement.
Soit un quart de la bande passante promise par les premières
publicités du câblo-provider selon Luccas. En émission,
le débit est resté à 128 Kbps. Bertrand Penn, président de
Luccas, s'insurge: " Notre grief contre Cybercâble vient de
leur refus de reconnaître là où le bât blesse. Sûrement
pour ne pas effrayer les actionnaires". Il prévient: " Les
problèmes durent depuis trop longtemps. Si la justice n'agit
pas, nous irons ailleurs".
Chez Cybercâble, on explique que les mesures prises sont "purement
techniques" et qu'elles ont été décidées
dans l'intérêt des internautes, le but étant de limiter le
débit maximum pour augmenter le débit moyen lors des pointes
de trafic. 512 Kbps semblent effectivement suffisants pour
la connexion "ordinaire" d'un particulier. Cybercâble précise
qu' un téléchargement "à outrance" d'une partie des abonnés
est également à l'origine du changement de débit, certains
utilisateurs ayant une utilisation quasi-professionnelle du
réseau.
Cybercâble est en train de mettre en place un outil de contrôle
pour éviter les utilisations "abusives". [Catherine
Pinet, JDNet]
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