Mercredi 1er décembre
1999
Un moteur de comparaison des prix en France: Bravo Nestor!
Jusqu'ici, le Net français avait été
peu touché par le phénomène du "comparison
shopping". C'est aujourd'hui (précisément)
chose faite: après l'ouverture de la version française
de BuyCentral et avant le lancement d'un projet monté
avec Voila, le jovial Bravonestor
ouvre ses portes aujourd'hui. Bien
connus des consommateurs et des marchands américains,
respectivement enchantés et terrorisés, les
"shopbots" sont des moteurs de recherche particuliers:
ils répertorient des sites marchands et proposent à
l'utilisateur de lui fournir, à la demande, une liste
de liens lui permettant d'acheter en ligne le produit
qui fait l'objet de sa requête. L'intérêt
pour le consommateur tient au fait que ces robots "intelligents"
peuvent comparer les prix auxquels l'article est proposé
par une multitude de sites, les meilleurs d'entre eux comparant
aussi les coûts et délais de livraison et d'autres
paramètes complémentaires mais parfois décisifs
dans le processus d'achat. En pratique et à l'usage,
lesdits marchands ont pu constater que ce "référencement"
supplémentaire leur était plutôt bénéfique
en terme de volume de ventes.
Bravonestor compare
les prix entre 40 marchands online proposant 1,5 million de
produits. Mais le site propose une base consultable de 400
sites français de commerce électronique, divisée
en 14 catégories. Pour
l'instant, il s'agit principalement de produits "techno"
(informatique, numérique, hi-fi, vidéo, etc.)
mais également déjà de jouets, de fleurs
et autres cadeaux.
Le nouveau site
utilise une technologie développée par Mysimon,
du nom d'un des "shopping bots" leader aux Etats-Unis.
Pour cela, un partenariat commercial exclusif a été
établi entre Mysimon et la société Adopia
(SA), dotée de la double nationalité franco-suédoise
(son fondateur Eric Perbos-Brinck ayant une triple nationalité
avec, en plus, la nationalité américaine!).
La société, fondée fin août 1999
avec l'apport technologique de Mysimon et la contribution
financière du business angel Jack Rivkin, compte aujourd'hui
trois managers et un webmaster. D'ici début 2000, son
effectif devrait atteindre une dizaine de personnes.
Eric Perbos-Brinck insiste sur le fait que Jack Rivkin lui
a laissé la possibilité d'être réellement
l'actionnaire majoritaire de sa société: "les
'business angels' américains encouragent vraiment l'entrepreneur",
explique-t-il (allusion à leurs homologues français?).
La conception du
site et son entretien technique sont l'oeuvre de la société
française Integra.
Par ailleurs, Adopia a délaissé les sytèmes
d'affiliation des marchands (contre commissionnement ou paiement
au clic) pour choisir un business model du type "site
gratuit, revenus publicitaires". Pour se décharger
complètement de la gestion de son espace publicitaire,
elle l'a confié à 24/7
Media (dont Jack Rivkin est également actionnaire),
une régie récemment implantée en Europe
mais détenant déjà une part majeure de
la gestion des espaces publicitaires online aux Etats-Unis.
Eric Perbos-Brinck affirme avoir "deux, voire trois types
de 'clients': le consommateur a qui l'on fournit de l'information
sur les prix des produits et sur la 'qualité' des enseignes,
les annonceurs à qui 24/7 Media offre -par la publication
de bandeaux en haut de chaque page de notre site- une solution
de marketing direct ultra-ciblée sur des personnes
'sur le point d'acheter' et enfin les nouveaux marchands,
encore petits, qui cherchent un début de notoriété,
une visibilité, à qui nous proposons un référencement
gratuit intéressant".
Le développement
du site, dans les prochains mois, sera axé sur l'ouverture
de la comparaison à de nouvelles catégories
de produits. Mais Eric Perbos-Brinck mise "presque encore
plus" sur le forum permettant aux visiteurs du site de
se conseiller mutuellement: quant aux achats faits ou à
faire, aux services après-vente et plus globalement
à la crédibilité de chaque enseigne (principal
frein à l'achat en ligne). C'est ce qu'il appelle,
non sans humour, "la touche française" apportée
au concept de "comparison shopping" à l'américaine,
c'est à dire uniquement fondé sur les prix.
Lui déclare avoir la volonté d'"accompagner
le consommateur dans tout le processus d'achat... et au-delà".
[Pascal Bories, JDNet]
Au sommaire de l'actualité
|
|