Actualité / E-Commerce
Jeudi 15 décembre 1999

Yahoo France transforme sa galerie marchande en boutique intégrée

Depuis quelques mois on assiste à une véritable montée en puissance de la part du site numéro un des annuaires. Après la rubrique petites annonces (juin) , la rubrique voyages (juillet), la rubrique enchères (août), Yahoo France transforme sa rubrique shopping en un espace marchand à part entière. Jusqu'à présent, Yahoo Shopping se limitait à présenter une sélection de sites francophones proposant le paiement sécurisé en ligne (750 sites au total). La nouvelle version change radicalement le concept. L'exhaustivité n'est plus de mise. Les places sont désormais payantes.

Pour figurer sur la boutique Yahoo, les sites marchands s'engagent non seulement à payer une somme fixe mais également à reverser une commission sur les produits vendus. Dans les clauses du contrat, ils acceptent que leurs sites soient entièrement refondus et totalement intégrés au sein de la plate-forme Yahoo. En effet, l'idée n'est pas de renvoyer sur les sites des différentes enseignes mais de faire de Yahoo Shopping une boutique marchande à part entière avec paiement sécurisé. L'objectif étant d'inciter les internautes à rester dans un environnement Yahoo.
Pour ce faire, l'intégralité des pages composant le nouvel espace ainsi que celles des sites adhérents ont entièrement été développées en interne.
"Nous avons reconstruit des boutiques pour chacune des enseignes", explique le porte-parole de Yahoo France. Les sites partenaires peuvent toutefois modifier les informations concernant leurs produits à leur guise. Ils déterminent notamment s'ils veulent mettre tout ou partie de leur offre produits en ligne.

Pour illustrer le concept de ce système, les responsables de Yahoo font appel à l'exemple de la galerie commerciale: "Yahoo serait un grand magasin dans lequel chaque société possède son propre 'corner'. L'avantage est d'assurer au client un processus de commande unique. De la même façon que le client paye en caisse central, le processus de paiement est ici centralisé. L'internaute ne remplit qu'un bon de commande. Ainsi, lors de ses achats ultérieurs, il retrouve l'historique de ses dépenses". Toutefois, cette commande unifiée présente encore des limites. En effet, Yahoo -à la différence de nombreux sites américains (ex : Amazon)- se refuse à garder en mémoire les numéro de cartes de crédit. La loi française n'étant pas encore très claire sur la question, Yahoo préfère jouer la sécurité et s'abstenir de ce type de mémorisation. "C'est notre interprétation, nous préférons être trop précautionneux que pas assez". De ce fait, l'internaute, pour concrétiser ses différents achats, se voit contraint de donner son numéro de carte de crédit auprès de chacune des enseignes.

Aux Etats-Unis, Yahoo Shopping existe depuis un an. Au total, 7.500 boutiques sont répertoriées. Un chiffre qui est sans commune mesure avec ce qui est aujourd'hui mis en place en France. En effet, dans l'hexagone les marchands partenaires de l'espace shopping sont au nombre de… huit. Pourquoi l'offre est-elle si limitée ?
Il y a, selon les responsables de Yahoo deux raisons à cela.
D'abord, le Yahoo Shopping américain -même si l'aspect semble le même- repose sur un concept totalement différent. Les partenaires ne sont pas totalement intégrés dans le site qui se contente de renvoyer vers les boutiques. Le système repose sur Yahoo Store, une qui technologie donne la possibilité à n'importe quel marchand de créer sa boutique sécurisée estampillée Yahoo. De ce fait, la rubrique shopping américaine est beaucoup plus vaste.
Autre raison d'une telle différence: les comportements des internautes. "En France, on préfère faire confiance à des marques connues. C'est pourquoi nous avons préféré limiter le nombre de partenaires". Un tel argument est cependant à relativiser: sur les huit partenaires, seuls deux sont des marques issues du monde traditionnel (Les Trois Suisses et Sagem).

Les responsables de Yahoo ne se sont officiellement fixé aucun objectif en termes de chiffre d'affaires. En Allemagne, cette nouvelle rubrique arrivée au début du mois a connu un grand succès. La première semaine a généré un chiffre d'affaire d'un million de deutschemarks. Nul doute qu'en France également, l'espace shopping de ce "blockbuster" de l'Internet (100 millions de pages vues par mois) risque de faire des vagues dans l'univers de l'Internet marchand.
[Romain de Monza, JDNet]

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