Mardi
21 décembre 1999
Publicis Technology sur la défensive après une
phase "houleuse" de recrutement
Publicis Technology vient de faire face à un tollé
d'internautes, qui risque de porter préjudice à
son image. Les causes ?
L'envoi par mail en copie conforme d'une lettre type de réponse
à des postulants suite à la diffusion d'offres
d'emplois par l'agence de communication interactive et le
zèle d'un responsable en charge du recrutement au sein
de l'agence.
Le 7 décembre, un "responsable de production"
de Publicis
Technology en charge du recrutement envoie par mail une
lettre-type à plus de 90 personnes qui ont postulé
à des postes à pourvoir au sein de l'agence
pour leur signifier une fin de non-recevoir. Mais la personne
adresse le modèle de lettre en copie conforme ("cc")
au lieu de copie cachée ("bcc"), dont l'énorme
avantage est de dissimuler au destinataire final la longue
liste des personnes qui reçoivent la même réponse.
Plusieurs candidats se montrent choqués par la méthode,
et estiment qu'il s'agit là d'une violation de la vie
privée et du secret entourant le recrutement. Publicis
Technology aurait pu réparer les dégâts
rapidement si la responsable de production n'avait pas pris
l'initiative hasardeuse de répondre le 8 décembre
personnellement et de manière assez abrupte à
l'un des internautes postulants, outré.
L'échange entre les deux personnes a été
copié en cachant les noms et diffusé sur le
Net, accompagné de mails de réactions plus "soft"
d'autres candidats qui figuraient sur la liste d'envoi. Après
l'affaire "David H", on peut aisément imaginer
quelle répercussion peut avoir ce type de brulôt
diffusé sur Internet.
"En 24 heures, cette histoire a fait le tour du Web francophone",
explique-t-on à la direction générale
de l'agence, qui indique avoir réagi assez rapidement.
"Nous avons contacté par téléphone
l'internaute avec lequel le responsable de production s'était
accroché pour présenter nos excuses en fin d'après-midi
et avons adressé le jour suivant des lettres signées
par le Pdg de Publicis Technology au reste des internautes
qui figuraient sur la liste d'envoi", précise-t-on
au sein de l'agence.
Mais le processus était déjà enclenché.
"Par mail et par téléphone, nous avons
eu droit à une série de réactions d'internautes
mais aussi de professionnels que l'on connaît",
avoue-t-on chez Publicis Technology. Aucune explication n'a
été donnée concernant le dérapage
verbal du "responsable de production". On indique
seulement qu'une sanction a été prise à
son encontre.
"La marque Publicis est salie alors que nous avons une
éthique au niveau de la gestion des relations humaines",
explique-t-on au sein de la direction générale
de l'agence. Reste à savoir combien de temps il sera
nécessaire pour réparer les pots cassés.
[Philippe
Guerrier, JDNet].
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