Euridile passe sur
le Web...
mais reste payant
Créé en 1988,
Euridile
était le premier serveur minitel à proposer la consultation
du registre national du commerce et des sociétés.
Le minitel d'Euridile enregistre aujourd'hui de 350 à 400.000
connexions par mois, à 5,57 francs la minute (le chiffre
d'affaires n'est pas révélé...).
A la demande des utilisateurs, l'INPI qui gère la base de
données d'Euridile a demandé à son prestataire
technique, ORT,
de faire migrer le minitel sur le Web. La base de données
de 2,7 millions d'entreprises est donc désormais
accessible par Internet... mais n'est toujours pas gratuite.
Seule la recherche et l'identification d'entreprises sont en libre
accès: on peut chercher par nom, numéro RCS, dénomination
ou par marque. Prochainement, le service pourrait aussi permettre
de retrouver une société en entrant seulement son
adresse. Un système de veille permettra d'être averti
par e-mail en cas de changement des données d'une entreprise
précise.
Ces quelques renseignements obtenus, l'internaute devra mettre la
main au portefeuille. La fiche d'identité de l'entreprise
vaut 14 francs, les éléments financiers 9 francs.
Pour 25 francs, il est même possible de recevoir par fax ou
de télécharger des copies numérisées
de certaines pièces (statuts, ...). La période couverte
par ce service est de 5 ans. Le paiement peut s'effectuer à
l'acte via un site sécurisé (technologie Atos) mais
2 francs supplémentaires seront prélevés pour
toute transaction inférieure à 35 francs. L'utilisateur
préfèrera donc engranger les documents qu'il veut
commander dans un panier virtuel et tout payer en une seule et même
opération.
Autre possibilité de paiement offerte par Euridile: le porte-monnaie
virtuel, réservé aux gros consommateurs d'informations.
Contre 200 francs au minimum (payables par chèque ou en ligne
par carte-bleue), Euridile vous attribuera un nom d'utilisateur
pour gérer votre compte.
La promotion du site est exclusivement off-line pour l'instant,
sur les chaînes de télévision en grande partie.
La première publicité a été diffusée
mardi soir, en indiquant clairement que le 3617 avait migré
sur le web. De la publicité en ligne pourrait être
envisagée mais l'INPI attend de voir les premiers résultats
du site. Marie-Françoise Boisard de l'Institut de la propriété,
affirme qu'Euridile n'a pas "le raisonnement d'une société
privée. Nous voulons donner accès à des données
de service public au plus grand nombre. C'est pour cela que nous
baissons le prix des commandes de matériel." Le Web
reste cependant bien moins cher pour les Internautes que le minitel...
[Alain Steinmann,
JDNet]
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