Une semaine après son "moteur de réservation", Dégriftour
va lancer une nouvelle opération, cette fois ponctuelle: jeudi
18 février, et pour quelques jours, "de 3 ou 4 jours jusqu'à une
semaine en fonction de la demande", les candidats au voyage seront
invités à fixer leur prix pour des billets d'avion. Contrairement
aux produits dégriffés qui ont fait la célébrité de la marque,
ce n'est pas de la vente de dernière minute et donc ne correspondra
pas à des prix aussi bas que les soldes à quelques jours ou heures
du départ : l'offre porte sur des vols du 1er avril au 15 mai,
à destination d'une trentaine de villes dans 27 pays (pas de vol
intérieur français). Le principe : l'amateur fixe par Internet
ou minitel le prix qu'il est prêt à payer pour la destination
de son choix, et en 24 heures recevra une réponse. Dégriftour
va négocier avec les compagnies aériennes le prix des places et
si l'enchérisseur obtient un billet au prix qu'il a proposé, l'affaire
est conclue. Des outils de centralisation vont regrouper les offres,
mais une large part de traitement humain intervient en aval, souligne
Pierre Alzon, directeur général de Dégriftour. L'agence de voyages
pourra traiter jusqu'à 1.000 offres quotidiennes, au-delà le site
pourrait clore quelques heures l'opération le temps de gérer l'afflux.
Ce test original, destiné à tester les réactions du marché - quel
prix les consommateurs sont-ils pris à payer un voyage ? -, s'inspire
visiblement du modèle Priceline,
un site américain créé en avril 1998. Priceline vend en "enchères
inversées" des billets d'avion, des voitures et des chambres d'hôtels.
Il s'apprête à s'étendre à d'autres biens et services, fort d'une
première année fulgurante: deux mois après sa création, Priceline
avait dépassé les 1.000 billets d'avion vendus en une journée.
Un modèle tentant à reproduire
[Thierry
Noisette, JdNET]