Le prestataire de service Internet (accès au réseau, hébergment, création de sites) devrait garder le cap de sa stratégie transvervale pour gagner des parts de marché. Son rachat par l'opérateur anglais de réseaux télécoms Colt lui a permis de développer son potentiel en connectivité. Les pôles "design" et "conseil" deviennent de plus en plus intégrés, fondant presque une véritable entité multimédia face aux agences de publicité qui marchent de plus en plus sur les plates-bandes d'ImagiNet.

Patrick Robin : Le chiffre d'affaires est passé de 24 millions en 1997 à 46 millions de francs cette année. Nous avons eu la chance de choisir notre acquéreur parmi plusieurs propositions. Au niveau du management, rien n'a changé. En termes financiers, c'était bien sûr intéressant mais nous avions déjà de bonnes assises. En revanche, en terme de connectivité, Colt nous a apporté son savoir-faire en ressource backbone, qui est précieux pour notre développement. En terme de cash-flow, nous devrions disposer de 8 à 9 millions de revenu d'exploitation cette année. Le pôle "solution" représente 40% de notre CA et ceux du design et du conseil 60%.

Nous maintiendrons notre stratégie transversale. Les différentes activités devraient représenter une part en équilibre. Nous hébergeons actuellement plus de 350 sites dont quelques "grands" (TF1, Française des Jeux...). La partie "design et conseil" deviennent de plus en plus dépendant et se transforme en véritable agence multimédia. Depuis la création d'ImagiNet en 1995, nous avons élaboré plus de 200 sites(la plupart pour des grandes entreprises), dont environ 25 de commerce électronique. La demande de nos clients a sensiblement changé. On observe une évolution vers la maturité. Les clients parlent dorénavant en termes de stratégie Internet et cherchent une vision panoramique. Ils sont ravis d'avoir un maître d'oeuvre qui effectue le travail en transversal.

ImagiNet dispose pour 1999 un budget communication de 6 millions de francs. Nous venons de lancer une campagne de publicité dans la presse écrite spécialisée (Les Echos, le Figaro Economie, l'Expansion...). La première vague devrait s'achever en mars 99. Mais nous n'oublierons pas la publicité en ligne.

Dans le secteur de l'accès réseau/hébergement, nous sommes en troisième position sur le marché derrière Oléane/France Télécom et UUNet.com. Nous avons environ 2% de différence de parts de marché avec ce dernier. Nous les talonnons et nous allons tenter de les rattraper en 1999. Côté design, le marché a totalement changé. Il y a un an, nous avions comme concurrents Grolier Interactive, Integra... Maintenant, les agences de publicité commencent à s'y mettre. Elle se sont enfin réveillées. Connect World peut être considérée comme un concurrent sérieux.

Les Echos : ses services d'informations financières et de portefeuilles boursiers sont très bien faits.

Je commande en moyenne une fois tous les quinze jours des repas par Eat on-line. Je n'ai jamais été déçu. Sinon, je commande de la charcuterie corse sur un site, qui arrive en 48 heures. Je regarde pas mal de sites d'agences de voyages. Je n'en citerais pas un particulièrement. J'en regarde beaucoup. Ca dépend de ma destination. J'en ai consulté un nouveau pour mon dernier voyage à Prague.

J'ai été tenté mais après j'ai été freiné par l'angoisse des délais de livraison. Comme tous les hommes, je m'y suis pris à la dernière minute et j'ai eu peur que les articles n'arrivent pas à temps.

Le mail et tous ses usages (travailler, communiquer, post-it personnel, archivage...). Le mail oblige les personnes désorganisées comme moi à un peu d'ordre.

Les publicités agressives et répétitives. Je n'aime pas Les procédures de désabonnement pour des mailing lists qui ne fonctionnent pas. Ce qui commencent à m'irriter par rapport au travail effectué pour le Web Marchand d'ImagiNet, ce sont les pages d'accueils des sites marchands accrocheurs mais qui ne respectent pas leurs promesses par la suite.